Côte d’Ivoire : une élève égorgée à M’Bahiakro

Amani Georges

La mort de Glahou Edmond Chanceline est la nouvelle énigme qui secoue la localité de M’Bahiakro située dans le centre de la Côte d’Ivoire. Dans la matinée de ce lundi, le corps sans vie de la jeune élève âgée de 14 ans a été retrouvé à proximité de la prison civile. Aucune annonce officielle des autorités mais l’on avance déjà la thèse d’un crime rituel, étant donné que la jeune fille aurait été égorgée d’après les premiers témoignages.

A M’Bahiakro, localité située au centre de la Côte d’Ivoire, c’est toujours la consternation après la découverte du corps sans vie de Glahou Edmond Chanceline. La dépouille de la jeune élève inscrite en classe de 5e 3 au lycée moderne de M’Bahiakro a été découverte ce matin dans le périmètre de la prison civile. Mais d’après certains témoignages, le corps sans vie de Glahou Edmond Chanceline aurait été plutôt découvert dans l’enceinte de la prison civile, un lieu pourtant placé sous haute surveillance. Selon les premières informations dont nous disposons, la jeune élève aurait été égorgée puis vidée de son sang, une pratique a tout point similaire aux rituels d’argent accomplis par certains individus prêts à tout pour la richesse. On ne sait que très peu de choses sur les circonstances de cette mort mystérieuse. Avant cette macabre découverte, un autre élève en Côte d’Ivoire, inscrit lui en classe de 4e avait grièvement blessé un autre élève grâce à un poignard qu’il avait dans son sac. Inquiète de cette escalade de la violence qui touche le milieu scolaire, le secrétariat général de la Fesci a indiqué ce lundi avoir dépêché des émissaires dans la localité de M’Bahiakro pour en savoir d’avantage sur cette tragédie. Ces mystérieuses disparitions qui finissent malheureusement dans certains cas en tragédie sèment l’inquiétude chez les parents d’élèves, d’autant plus que leurs enfants sont des cibles privilégiées pour ces ravisseurs. En attendant d’en apprendre plus sur les circonstances de cette tragédie, certaines langues se délient pour évoquer la piste d’un crime rituel.

Enlèvements et disparition, mais pour quel motif ?

Les enlèvements et disparitions d’enfants ont franchi un seuil inquiétant depuis quelques mois en Côte d’Ivoire. En moyenne sur les réseaux sociaux, 2 à 3 nouveaux avis de disparition sont quotidiennement mis en ligne. Si quelques parents finissent par retrouver leurs enfants, à ce jour plus de 15 parents sont sans nouvelles de leurs enfants après avoir signalé leur disparition sur la toile. C’est toujours l’indignation en Côte d’Ivoire après l’assassinat de Bouba, un enfant de 4 ans arraché à l’affection de ses parents par un bijoutier qui dit avoir obéi aux ordres venant d’un marabout. Mais les explications avancées par ce dernier ont convaincu très peu l’opinion publique. Arguant avoir tué l’adolescent de 4 ans pour un rituel d’argent, le dénommé Etienne Sagno, meurtrier du petit Bouba, aurait commis ce crime sur injonction d’une personnalité politique, du moins comme l’avancent certains. Ces mystérieux enlèvements et ces meurtres auraient-ils un lien avec les élections à venir en Côte d’Ivoire ? Avec la découverte macabre du corps sans vie de la jeune élève égorgée à M’Bahiakro, il y’a de quoi donne un peu de crédit à cette thèse en tout cas.

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