L’attaque terroriste de ce vendredi 2 mars a fait, en tout, 16 victimes et plus de 80 blessés, selon le bilan officiel. Cette attaque porte la signature du GSIM, Groupe pour le Soutien de l’Islam et des Musulmans, qui se présente comme une coalition de tous les groupes terroristes su Sahel.
Cinq jours après l’attaque terroriste au Burkina-Faso 8 personnes arrêtés, Ouagadougou est toujours sous haute surveillance. L’armée serait encore sur le qui-vive au moment où la CEDEAO présente ses condoléances au pays. Ce mercredi matin, des Chefs d’Etat, ainsi que des présidents d’institutions et d’organisations, sont à Ouaga pour témoigner leur solidarité au peuple burkinabé.
Une attaque terroriste qui porte la marque su GSIM
Dans un message publié samedi par « Al Akhabar », une agence de presse mauritanienne, le GSIM a revendiqué l’attaque du 2 mars à Ouagadougou. Le groupe islamique a affirmé qu’il a agi en représailles à la mort de plusieurs de ses membres, dans une offensive de l’armée française au nord Mali, il y a deux semaines. Vingt membres du GSIM et l’un de leurs colonels avaient péri dans cette attaque. L’on comprend maintenant pourquoi l’ambassade de France a été attaquée à Ouaga ainsi que l’Institut Français. Quelques jours après le drame, l’on apprend aussi qu’une réunion de haut niveau du G5 Sahel devait se tenir à l’Etat-Major. C’est justement la salle choisie pour accueillir la réunion qui a été pulvérisée par la voiture piégée par les djihadistes. Les attaques simultanées visaient donc, vraisemblablement, deux objectifs. Le premier était de se venger de la France et le second de porter un coup fatal à la coalition anti-djihadiste.
La CEDEAO au chevet du Burkina Faso
Le lundi 5 mars, la présidence du Burkina Faso a reçu certaines personnalités de la sous-région. Il s’agit des Chefs d’Etat du Togo et du Niger. Faure Gnassingbé et Mahammadou Issoufou sont à Ouagadougou pour présenter leurs condoléances au peuple burkinabé. Au nom de leurs propres populations, ils ont témoigné leur solidarité dans le malheur que vit le Burkina Faso suite aux attaques simultanées de l’Etat-Major et de l’Ambassade de France. Avant eux, c’est le secrétaire permanent du G5 Sahel, Mamane Sidikou qui a porté son message compassion au pays des hommes intègres. Après s’être dit révolté par les attaques terroristes, il a préconisé qu’il « faut mettre l’accent sur le renseignement ». C’est à ce prix, dit-il, que les Etats de la sous-région pourront se prémunir contre l’islamisme radical.
Un individu abattu près de la présidence
Dans la nuit du samedi au dimanche un individu a été abattu à un poste du Groupement de Sécurité et de Protection Républicain (GSPR). Après plusieurs heures d’évitement, l’Etat-Major a fini par faire la lumière sur ce qui s’est passé cette nuit-là dans la capitale. Il a affirmé qu’un individu, sans pièces d’identité, a essayé de passer de force un barrage du GSPR. Appréhendé, il a essayé de s’emparer de l’arme de service du soldat en poste. Finalement l’intrus a été abattu, sans plus d’explications. A l’heure actuelle, un périmètre de sécurité serait toujours dressé dans la zone de l’attaque terroriste. La population est priée, rapporte-t-on, de ne pas s’en approcher, au risque d’en payer les frais.
Aujourd’hui lundi, l’on n’en sait pas davantage sur cet incident à la présidence de la république du Burkina Faso. Etait-ce un autre terroriste ou un civil un peu dérangé ? Personne ne pourrait répondre, puisque l’Etat-Major n’en a pas dit davantage. En revanche, il aurait fait quelques éclaircissements sur le bilan de l’attaque du vendredi. Finalement le dernier décompte fait état de 9 morts côté assaillants et 7 côté forces de defense et de sécurité au lieu de 8 comme annoncé au départ. Un djihadiste complètement défiguré, aurait été pris pour un militaire burkinabé.