Le gouvernement ivoirien a décidé de se lancer dans la chasse aux ravisseurs d’enfants face à la récurrence de ce phénomène depuis quelques mois en Côte d’Ivoire. Kouamé Kouakou Charles a été arrêté par la police pour enlèvement et séquestration d’adolescents dans la commune de Yopougon.
Le gouvernement entre en guerre contre les ravisseurs d’enfants en Côte d’Ivoire en vue de mettre un terme à ce fléau d’enlèvement d’enfants qui gangrène le pays depuis quelques mois. Après l’assassinat de Bouba dont le meurtrier a été arrêté, un autre ravisseur vient d’être cueilli par la police. En collaboration avec le DITT (la direction de l’information et des traces technologiques), le CCDO, unité chargée de lutter contre le grand banditisme, a mis aux arrêts le dénommé Kouamé Kouakou Charles, un individu qui était spécialisé dans l’enlèvement d’enfants à Abidjan et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Selon les informations fournies par Police Secours sur la toile, le ravisseur qui était signalé dans les localités de Sikensi et N’Douci arrivait toujours à échapper aux mailles des autorités. Mais fin de cavale pour l’enleveur d’enfants puisqu’il a été cueilli par les forces de l’ordre à Abidjan dans un hôtel de la commune de Yopougon. Selon les informations dont nous disposons, l’homme était accompagné de deux adolescents qu’il avait probablement enlevés. L’arrestation de Kouamé Kouakou Charles a été confirmée dans la journée du mardi par la Direction de la Police Criminelle. Mais contrairement à l’affaire Bouba, le ravisseur n’a cité aucun complice encore moins un marabout qui lui aurait intimé l’ordre d’enlever des enfants. Kouamé Kouakou Charles gagnait lui sa vie d’une manière assez spéciale. Selon le modus operandi décrit, il enlevait les adolescents sous l’effet de la menace avant de prendre la fuite avec ces derniers. Ensuite, notre ravisseur appelait les parents des enfants séquestrés pour exiger une rançon. Le montant de la rançon selon Police Secours était compris entre 400 et 750 milles Francs CFA (entre 650 et 1100 euros).
Vers un durcissement des lois contre les ravisseurs d’enfants ?
Le hashtag « je suis bouba » a sonné le glas de la révolte contre les enlèvements d’enfants en Côte d’Ivoire. Si le gouvernement a promis de donner une réponse appropriée aux ravisseurs, cela n’empêche pas certains de demander un durcissement des lois pénales contre ces derniers. Sur les réseaux sociaux, quelques internautes se montrent déjà favorables au retour à la peine de mort, étant donné que les enfants enlevés sont dans la plupart des cas tués pour des crimes rituels. Cette mesure permettrait sans doute de dissuader certains ravisseurs qui s’adonnent à ces enlèvements pour diverses raisons. En attendant de savoir qui se cache derrière ces sacrifices d’enfants, certains parents redoublent de vigilance en allant chercher leurs enfants à la sortie d’école.