L’enquête sur la mort de Bouba, le jeune garçon de 4 ans tué en Côte d’Ivoire est loin d’être terminée. Ce jeudi, le procureur Adou Richard a indiqué que les enquêtes étaient toujours en cours pour retrouver le fameux marabout cité par Etienne Sagno, le meurtrier du jeune garçon de quatre ans. Le procureur ivoirien a également révélé qu’un complice du tueur avait été arrêté puis déféré à la MACA.
L’enquête sur l’assassinat du petit Bouba tué au mois de février par Etienne Sagno pour un rituel d’argent suit toujours son cours. Malgré l’arrestation du principal suspect, nombreux sont les ivoiriens qui avaient dénoncé une affaire trop vite résolue, d’autant plus que l’un des complices du tueur était toujours dans la nature. Lorsqu’il passait aux aveux, Etienne Sagno a révélé à la police qu’il avait agi sur ordre d’un marabout qui se prénommerait Mohamed et habiterait vers le commissariat du 11e arrondissement de Williamsville. Mais selon le procureur Adou Richard, ce fameux complice du meurtrier de Bouba serait activement recherché : « Les investigations se poursuivent pour retrouver le marabout et tous les moyens sont déployés à cette fin ». Selon le procureur ivoirien, deux personnes ont pour l’heure été mises aux arrêts dans le cadre de l’assassinat du jeune adolescent de quatre ans : ‘‘Sagno Étienne et Karamoko Issiaka, mis en cause, ont été déférés le 02 mars 2018 et immédiatement placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction’’. Pour l’heure, on sait très peu de chose sur le rôle qu’aurait joué Karamoko Issiaka, le complice du bijoutier dans la mort jeune garçon. A en croire, le procureur Adou Richard, Etienne Sagno encourt la prison à vie pour l’enlèvement et le meurtre de Bouba, selon les dispositions de l’article 370 alinéa 1 du code pénal ivoirien. En plus du marabout activement recherché, le procureur ivoirien a indiqué que ‘‘tous les coupables seront traduits devant la justice et sévèrement punis’’. L’arrestation du marabout devrait probablement ouvrir la voie à de nouvelles pistes dans cette enquête sur l’enlèvement et sacrifice d’enfant en Côte d’Ivoire. Certains rejettent toujours l’idée selon laquelle Etienne Sagno aurait agi pour son propre compte, arguant que le meurtrier du garçon aurait plutôt agi sur ordre d’une personnalité du pays.
Quelle sanction contre les ravisseurs et tueurs d’enfants ?
Si le code pénal prévoit en cas d’enlèvement suivi de meurtre d’enfants la prison à vie, les langues se délient pour exiger un durcissement des sanctions contre ces ravisseurs qui s’en prennent à des âmes innocentes. Pour mettre un terme à ce fléau, certains se disent prêt à un retour à la peine de mort comme punition pour ces assassins qui enlèvent les enfants sans défense pour ensuite les tuer. Mais officiellement le débat sur le retour à la peine de mort n’est pas encore à l’ordre du jour chez le gouvernement. Toutefois, le gouvernement s’est engagé à traquer les kidnappeurs d’enfants et leurs complices, quels qu’ils soient.