Attaque à Bamako : Des djihadistes mitraillent un hôtel de l’UE

by Kan Frédéric

Bamako a été le théâtre d’un nouvel affrontement le lundi 21 mars 2016 aux environs de 18h30. Des assaillants ont lancé une attaque contre un hôtel occupé par des militaires de l’Union Européenne. Un djihadiste a été tué pendant l’attentat terroriste qui a frappé la capitale malienne. Les autorités ont interpellé deux combattants rebelles mais un troisième assaillant serait toujours en fuite.

Nouvel attentat dans la capitale malienne

Une nouvelle attaque terroriste a été orchestrée dans la soirée du lundi 21 mars 2016 dans la ville de Bamako. Quatre djihadistes ont mitraillé l’hôtel Nord Sud, situé en plein cœur de la capitale malienne. Le bâtiment visé abrite un contingent militaire de l’Union Européenne venu former l’armée nationale. Au cours de cette offensive repoussée par la mission étrangère, un assaillant a été tué et deux autres ont été capturés. Les forces de sécurité malienne sont toujours aux trousses d’un quatrième assaillant qui a pris la fuite. Aucune victime du côté de l’UE ni dans les rangs de l’armée nationale, hormis un blessé léger. Un peu plus d’une semaine après les attentats en Côte d’Ivoire que tout le monde redoutait, les terroristes sèment à nouveau la terreur dans un autre pays de l’Afrique de l’ouest. Et comme c’était vraisemblablement le cas à grand Bassam, ce sont à nouveau des ressortissants étrangers qui ont été visés au Mali.

Les ratissages toujours en cours après l’attaque à Bamako

Le calme est revenu dans le quartier ACI 2000 où se trouve le complexe hôtelier attaqué lundi soir par les assaillants. Le ministre de la défense malienne affirmait dans la soirée que les rebelles étaient au nombre de deux ou trois individus, alors qu’une source sécuritaire de la mission européenne laissait entendre qu’il y’aurait un quatrième suspect qui circule librement dans la nature. Le ratissage de la zone se poursuit toujours pour mettre la main sur le dernier individu de la bande. En plus, c’est dans ce périmètre que les djihadistes avaient frappé en novembre dernier pendant l’attentat du Radisson Blu hôtel. Les deux complexes d’ailleurs situés l’un à proximité de l’autre.

Aucune revendication pour la nouvelle fusillade dans la capitale malienne

Sur les sites de propagande djihadiste, aucun groupe terroriste ne s’est attribué la responsabilité de l’attentat. On ne sait rien pour l’instant sur l’identité des personnes qui ont perpétré cette attaque. Celui de novembre 2015 dans la capitale malienne avait été revendiqué par AQMI, Al Qaïda au Maghreb Islamique. C’est l’un des groupes les plus actifs en Afrique de l’ouest. Ce groupe a également reconnu être l’auteur des attaques au Burkina Faso puis récemment en Côte d’Ivoire. Pour l’heure, c’est silence radio car l’offensive rebelle a été sanctionnée par un cuisant échec. Il y’a peu de chances qu’un groupe terroriste s’attribue la paternité de cette débâcle, quoique cela reste toujours possible.

Bamako, nouveau terrain de bataille pour les terroristes ?

En l’espace de 5 mois, la capitale du Mali a été frappée à deux reprises par les terroristes. Le mode opératoire reste le même mais le champ d’action des djihadistes a constamment évolué. Par le passé, les rebelles se contentaient d’agir dans le Nord du Mali. Mais aujourd’hui, ils convergent vers le cœur du système : la capitale où  se prennent toutes les décisions importantes. Même constat pour les attentats parisiens, ceux de Tunisie ou encore celui de Ouagadougou en Janvier dernier. Face à l’adoption d’une nouvelle stratégie, il serait temps de mettre en place un dispositif sécuritaire susceptible d’anticiper la menace afin de réduire le terrorisme dans la capitale. La formation que dispense l’Union Européenne à l’armée régalienne est un pas important vers le renforcement des normes sécuritaires. Mais toute la question est de savoir si ces actions seront suffisantes.

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