Le drame de l’affaire Maëlys aurait-il pu être évité ? La question se pose depuis que l’ex-petite amie de Nordahl Lelandais a fait de troublantes révélations concernant une plainte qu’elle avait déposée contre l’ancien militaire de 35 ans, un mois avant l’enlèvement et le meurtre de la fillette. Mais malheureusement, la gendarmerie mettra pas aux arrêts l’ancien maître-chien, encore moins le suivre de près, bien qu’une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui avec risque immédiat de mort » avait été déposée contre lui.
L’affaire Maëlys est une tragédie qui a suscité une profonde désolation, une désolation encore plus grande pour une ex-petite amie de Nordahl Lelandais. Dans un entretien exclusif, l’avocat de cette ancienne compagne de l’ex-militaire de 35 ans revient sur des moments troublants de sa relation avec le meurtrier de Maëlys. Selon les révélations faites par l’avocat de ce dernier, cette ex-copine aurait fait la connaissance de Nordahl Lelandais via un site de rencontre. Mais fin décembre 2016, elle envisage de mettre un terme à sa relation avec l’ancien militaire de 35 ans, une décision qu’il aura visiblement du mal à accepter. En réponse à cette demande de rupture, « Il l’a giflée violemment. Il ne voulait pas de cette séparation », a fait l’avocat de cette dernière au Journal Le Parisien. Les mois qui suivront seront marqués par plusieurs menaces qu’elle recevra de son compagnon, des menaces qu’elle ignorera jusqu’à ce que celui-ci essaie d’attenter à sa vie. C’est le 17 juillet 2018 que Lelandais essaie d’attenter à la vie de son ex-petite amie en essayant de percuter l’arrière du véhicule de cette dernière, toujours remonté contre elle après sa décision de vouloir mettre un terme à leur relation. Après avoir ‘‘échappé à la collision de façon in extremis’’, nous dit son avocat, l’ex-compagne de Nordahl a donc déposé une plainte à la gendarmerie. Eu égard de la gravité des faits, le Parquet de Chambéry aurait, selon l’avocat, jugé cette tentative comme une « mise en danger de la vie d’autrui avec risque immédiat de mort ».
La plainte contre Lelandais qui pouvait tout changer
Mais la plainte déposée en juillet par l’ex-petite amie de l’ancien militaire restera sans suite, faute de preuves formelles selon la gendarmerie. L’ex-compagne de Lelandais sera même désavouée si l’on se fie aux révélations de son avocat ce mercredi : « On lui a rétorqué qu’elle n’avait pas de preuve, qu’il fallait même qu’elle arrête de provoquer Lelandais », souligne Me Gallo. Et tenez-vous bien, cette plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui avec risque immédiat de mort » contre Nordahl a été déposée en juillet 2017, c’est-à-dire un mois avant la disparition de la fillette. Selon Me Gallo, sa cliente « se dit que si ma plainte avait été entendue, de manière plus importante que cela semble l’avoir été, peut-être que le drame subi par Maëlys ne serait jamais survenu. Ce n’est pas déraisonnable de penser de cette façon. ». Un mois après la plainte restée sans suite que l’affaire Maëlys a vu le jour avec la disparition de la fillette lors d’une soirée de mariage dans la nuit du 27 août, avant que ses restes ne soient découverts le 14 février dernier, date à laquelle Nordahl Lelandais est passé aux aveux concernant le meurtre de la fillette de neuf ans.