Contrairement à des décennies en arrière, l’info en Côte d’Ivoire est devenue aujourd’hui accessible à presque tout le monde. En plus de la presse écrite, les médias en ligne sont devenus de véritables canaux d’information, que ce soit sur le territoire ivoirien où même ailleurs. Aujourd’hui, plus besoin d’attendre le flash info de la RTI ou les grandes éditions pour avoir accès à l’information ivoirienne.
En Côte d’Ivoire, l’info de dernière minute est aujourd’hui accessible à tous grâce à l’émergence de la presse en ligne. Avec les médias traditionnels, à savoir les journaux papiers, il fallait attendre les premières heures pour avoir le plus souvent les informations du jour précédent. Grâce aux médias en ligne, l’info en Côte d’Ivoire est suivie en temps et en heure réel, ce qui n’était pas le cas avec les journaux sur papier. Comme conséquence, les journaux sur papier voient leur vente reculer, une crise qui n’épargne aucun média, y Fraternité Matin, le quotidien gouvernemental. L’année dernière, plusieurs salariés de l’entreprise nationale de presse avaient manifesté pour plusieurs mois de salaires impayés. Cette crise était en partie due aux mauvais résultats financiers de la société dont le chiffre d’affaires a considérablement reculer avec l’arrivée en force de la presse en ligne. Pour suivre l’info en Côte d’Ivoire, les médias en ligne occupent aujourd’hui par excellence le terrain. Mais cela n’empêche pas les inconditionnels de la presse écrite de toujours attendre les premières heures de la matinée pour avoir accès aux dernières nouvelles du pays, un choix qui se comprend aisément quand on connait le manque de professionnalisme dont font preuve certains médias en ligne. Si aujourd’hui plus de 70% d’ivoiriens suivent l’info en Côte d’Ivoire via la presse numérique, c’est en grande partie dû à la réactivité de celle-ci concernant les faits de dernière minute. Lors de l’attentat de Grand-Bassam qui a frappé la Côte d’Ivoire en mars 2016, les médias en ligne relayaient les dernières infos en toute exclusivité, faisant le point de la situation en temps et en heure réel. Malgré ce crédit que l’on pourrait accorder aux journaux en ligne, celle-ci divulgue souvent des infos en Côte d’Ivoire sans de préalables vérifications. Récemment, Mamadou Touré avait envisagé des plaintes contre un média en ligne qui lui aurait faussement attribué certains propos.
La presse traditionnelle divisée en Côte d’Ivoire
La crédibilité de la presse écrite est aujourd’hui remise en cause car jugée trop partisane. On reproche depuis des années aux médias traditionnels de faire l’apologie d’un camp au détriment de l’autre, une démarche contraire à la déontologie qui régit ce métier. Avec l’arrivée de la presse en ligne, le peu de crédit que certains accordaient aux journaux classiques s’est effrité. Mais les médias en ligne ne sont pour autant exempts de ce sectarisme dans la divulgation de l’info. La neutralité de certains médias en ligne est aujourd’hui remise en cause, car accusés d’être à la solde des opposants ou même du régime en place.