Le ministère de l’enseignement supérieur fait face à une nouvelle vague de protestation estudiantine. Ce lundi 11 avril 2016, un nouveau mouvement de grève lancé par la FESCI, fédération scolaire et estudiantine de Côte d’Ivoire a provoqué l’arrêt des cours à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody. La manifestation a été sévèrement réprimandée par la police qui a procédé à plusieurs arrestations : au moins 30 militants de la branche syndicaliste interpellés.
Le système éducatif ivoirien à nouveau paralysé
L’enseignement supérieur ivoirien a été de nouveau pris à partie par des étudiants en colère. L’actualité en Côte d’Ivoire est dominée ce lundi 11 avril 2016 par cette journée morte constatée dans plusieurs établissements scolaires et universitaires. En début de matinée, la FESCI, l’une des principales associations estudiantines du pays, a entamé un vaste mouvement de grève qui a occasionné une nouvelle paralysie du système éducatif. La riposte de la police ne s’est pas fait attendre. C’est à coup de gaz lacrymogènes que les militants du syndicat ont été dispersés au sein de l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody. Dans la foulée, au moins une trentaine de manifestants ont été interpellés. Les syndicalistes protestaient contre la décision de libération des chambres universitaires à l’occasion des jeux de la francophonie qui auront lieu en 2017. Plus de 5000 occupants étaient concernés par cette opération de délogement. La manifestation s’est étendue à d’autres établissements malgré l’intervention des forces de sécurité.
L’enseignement supérieur privé également touché par la grève
Les manifestations ne se sont pas uniquement limitées au niveau des universités publiques. Le mouvement de grève lancé par la FESCI s’est propagée et a entraîné l’arrêt des cours dans certains établissements privés. C’est le cas à l’Ecole supérieur de commerce « Castaing » située dans la commune du plateau. Des syndicalistes ont investi les lieux pour paralyser les cours. D’autres écoles privées ont également connu le même sort dans la seule matinée de ce lundi 11 avril 2016.
En Côte d’Ivoire, d’autres villes ont été frappées par les manifestations
Les militants syndicalistes issus du département Grand-Lahou ont eux aussi décidé de rejoindre le bal. Les cours ont été perturbés ce lundi au grand lycée moderne de la ville suite à un préavis de grève déposé la semaine dernière. Le domaine de l’enseignement Supérieur est donc confronté à une vague de protestation qui gagne du terrain. Si rien n’est fait, l’action risque de s’étendre et provoquer ainsi une paralysie plus importante en Côte d’Ivoire.