Le Femua, initié par le groupe Magic System en 2008, s’apprête à illuminer la ville d’Abidjan à l’occasion de la neuvième édition de ce grand rendez-vous culturel. Pour cette année 2016, un budget astronomique estimé à près d’un milliard de francs CFA a été alloué au comité d’organisation du festival. A la lumière de cette subvention colossale, on peut se demander comment Asalfo et ses amis gèrent tout cet argent.
La fête de la musique urbaine bientôt dans la capitale ivoirienne
La 9ème édition du Femua (Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo) démarrera à Abidjan le mardi 19 avril 2016, c’est-à-dire un jour avant le salon international du tourisme qui se tient également dans la capitale économique. Cette fête de la musique est un rendez-vous qui réunit tous les ans de grandes sommités sur le territoire ivoirien. L’actualité culturelle en Côte d’Ivoire sera dans quelques jours marquée par ce grand événement attendu par des milliers de festivaliers. Si le programme des festivités a déjà été dévoilé et est par conséquent connu de tous, le volet économique est un chapitre moins abordé. Pourtant, derrière l’événement, se cache un véritable empire financier.
Le Femua doté d’un budget astronomique
Au-delà du volet festif, le Femua est un événement dont l’organisation nécessite beaucoup d’argent. Raison pour laquelle chaque année, le commissaire général Asalfo associe des partenaires à l’événement. Une aide aussi du ministère de tutelle est aussi sollicitée pour couvrir toutes les dépenses. En 2014, le budget alloué au festival était estimé à un demi-milliard de francs CFA (508 millions). Mais il est plus important encore pour l’édition 2016. Une subvention d’au moins 800 millions de nos francs a été accordée aux organisateurs pour l’organisation de ce neuvième rendez-vous culturel et artistique. Cependant, une seule question demeure sur toutes les lèvres, comment Asalfo dépense le million d’euros qui lui est octroyé ?
La gestion du budget 2016 du plus grand festival d’Abidjan
A titre de rappel, la 9ème fête de la musique urbaine a mis l’accent sur les artistes internationaux cette année. Une partie du budget a été naturellement consacrée au paiement des cachets de ces sommités. Les moyens logistiques seront très importants cette année, car la ville de Korhogo accueillera aussi l’événement après son lancement à Abidjan. Il faudra consentir un effort financier énorme pour délocaliser ce rendez-vous musical dans le grand nord. Il y’a aussi le volet social qui occupe une part importante dans le budget avec la construction d’un nouvel établissement scolaire tous les ans. Visiblement, cette subvention colossale sert à financer et à concrétiser la dimension interplanétaire que les magiciens tentent d’attribuer à la festivité urbaine, même si certains restent sceptiques sur l’usage à bon escient de ce budget.