L’élection miss soulève chaque année en Côte d’Ivoire un nouveau scandale. A l’approche de la finale prévue pour le 4 juin, les ivoiriens s’attendent sans doute à de nouvelles polémiques autour du couronnement de la prochaine ambassadrice de beauté. Par le passé, plusieurs reines ivoiriennes ont fait l’objet de critiques pour des raisons plus ou moins infondées. Retour sur les trois dernières gagnantes dont les couronnes ont été vivement contestées.
Le concours ivoirien de beauté féminine au cœur des polémiques
C’est désormais une routine à chaque édition de miss organisée en Côte d’Ivoire. Depuis quelques années, le prestigieux concours de beauté rime avec le mot scandale, au plus grand regret des ivoiriens. La succession d’Andréa N’Guessan qui aura lieu le samedi 4 juin 2016 n’échappera probablement pas à cette coutume. Il est difficile de se souvenir de la dernière reine dont le couronnement n’a pas fait couler de l’encre. C’est dire à quel point la polémique a gagné du terrain, malgré les innovations mises en place par le comité national d’organisation. A l’image du bilan du COMICI qui fait l’objet de critiques, la consécration de certaines candidates a également défrayé la chronique. Photos insolites ou à caractère sexuel, vidéos choquantes de contestation ont fait le tour des réseaux sociaux et alimenté les débats. Revenons sur les trois dernières polémiques ayant émaillé ce concours qui ne suscite plus un réel engouement comme par le passé.
Miss Andréa N’Guessan scandalisée en 2015 pour favoritisme
L’actuelle détentrice de la couronne n’a pas échappé au foudroiement médiatique qui a frappé les anciennes gagnantes. Andréa Kakou N’Guessan n’a commis aucun péché mis à part le fait qu’on l’accuse d’avoir bénéficié des faveurs du jury. Avant de prétendre au titre, elle avait été désignée par l’opérateur mobile MTN pour faire la promotion de la clé internet V3000. L’entreprise de télécommunication sud-africaine se trouve justement être le sponsor officiel du prestigieux concours ivoirien de la beauté féminine. Selon les critiques, elle aurait été élue sur recommandation du réseau mobile. Hasard ou coïncidence, cette relation de cause à effet a fait la une des journaux ivoiriens.
Le scandale Jennifer Yeo en 2014
C’est l’une des éditions qui a le plus marqué les ivoiriens, et de quelle manière. Le samedi 7 juin 2014, le jury lâche le nom de Jennifer Yeo à l’issue d’une soirée qui gardé tout son suspens jusque dans les derniers instants. Sacrée nouvelle reine de beauté en Côte d’Ivoire, l’élue n’est pas au bout de ses surprises. Contre toute attente, une mère furieuse, manifestement insatisfaite du verdict final prononcé, profère des menaces et des propos injurieux à l’encontre de Victor Yapobi le président du comité. La scène est filmée et par la suite balancée sur les réseaux sociaux. Cette vidéo a jeté le discrédit sur le couronnement Jennifer Yeo. Cette dernière sera plus tard au cœur de l’actualité ivoirienne mais pour une autre raison. Au plus fort de sa consécration, elle esquisse un mouvement qui ne passera pas inaperçu. Se servant de ses doigts, elle forme une sorte d’équerre que les gens ont vite fait d’assimiler à un signe qui caractérise la secte des illuminati. Selon certains médias, elle aurait manifesté à travers ce geste son appartenance à la franc-maçonnerie.
La Côte d’Ivoire a aussi vécu le feuilleton Aïssata Dia
Elue en 2013, l’ancienne ambassadrice Aïssata Dia a eu droit à son scandale. Si les doutes à propos de sa nationalité ont vite été balayés, ça n’a pas été le cas pour les prétendues photos montrant sa nudité sur le web. Bien que la véracité des images n’ait jamais été confirmée, celles-ci ont malheureusement contribué à ternir sa réputation aux yeux du public ivoirien.