L’ex chef d’état ivoirien et son épouse comparaissent devant la justice ce lundi 9 mai 2016
Le procès de Laurent Gbagbo, incarcéré à la CPI depuis la fin de la crise post-électorale, reprend ce lundi 9 mai 2016. A cette même date, son épouse comparaît devant la justice ivoirienne pour répondre des nouvelles charges de crimes contre l’humanité qui pèsent contre elle. Le couple présidentiel joue donc son destin devant deux Cours d’assise différentes: celles de la Haye et d’Abidjan.
L’ex-président ivoirien et son épouse de retour à la barre
Ce lundi 9 mai 2016 est marquée par la reprise du procès historique de Laurent Gbagbo à la Cour Pénale Internationale (CPI). Hasard du calendrier, son épouse Simone qui était sous la menace d’une nouvelle comparution, se retrouve également ce même jour devant les juges ivoiriens. L’actualité en Côte d’Ivoire est aujourd’hui dominée par ces deux jugements dont l’enjeu est crucial aussi bien pour les accusés que pour leurs partisans. Pour l’actuel gouvernement ivoirien, c’est un véritable challenge car le verdict final sera déterminant pour réussir le pari de la réconciliation tant prônée par le chef d’Etat ivoirien.
Entre espoir et désillusion à l’issue des deux procès en vue
Les partisans de l’ancien régime sont partagés entre espérance et déception. D’un côté, certains restent persuadés que l’ex-président ivoirien a toujours une chance de s’en sortir. Selon eux, les preuves dont dispose la procureure Fatou Bensouda ne sont pas suffisantes pour condamner le leader de l’ancienne mouvance présidentielle. Mais la lueur d’espoir est moins grande pour son épouse revenue sur le banc des accusés un an après sa condamnation. Simone Gbagbo avait déjà écopé en mars 2015 d’une peine de 20 ans de réclusion avant que les tribunaux ivoiriens ne décident de la renvoyer une seconde fois à la barre en 2016. Accusée de « crimes contre l’humanité », son destin serait déjà scellé selon certains observateurs.
Le couple Gbagbo au cœur du processus de la réconciliation
Les proches de l’ex mouvance présidentielle restent en grande majorité fermes sur le sujet: pour eux aucun processus de réconciliation nationale ne sera possible sans la libération de leur leader et certains de leurs compagnons de lutte. La remise en liberté du couple présidentiel pourra peut-être apaiser les tensions entre la branche dissidente du FPI et le gouvernement. Mais une telle décision ne va-t-elle pas susciter l’indignation de tous ceux qui attendent impatiemment que justice leur soit rendue ?