Le plus prestigieux concours de beauté ouvert aux jeunes filles ivoiriennes
Devenir miss est un rêve que bons nombres jeunes filles en Côte d’Ivoire souhaitent voir se réaliser. Mais la marche vers la couronne n’est pas une simple partie de plaisir, c’est un travail de longue haleine qui demande beaucoup d’investissement. Etre sacrée la plus belle fille du pays est un privilège qui n’a pas été accordé à toutes les prétendantes. Depuis la création du concours en 1956, seulement 27 filles ont eu l’honneur de se voir attribuer le titre d’ambassadrice de la beauté ivoirienne. Et comme toute compétition, elle a aussi eu droit à son lot de scandales.
L’élection de la plus belle jeune fille du terroir ivoirien
Le concours miss est une compétition de beauté féminine organisée chaque année de façon régulièrement depuis la création du COMICI, un comité d’organisation au bilan plutôt mitigé. L’édition 2016 verra l’élection d’une nouvelle reine pour succéder à Andréa N’Guessan élue l’an dernier sur fonds de tension. Si c’est un rêve que nourrit quasiment toutes les jeunes filles vivant en Côte d’Ivoire, le réaliser est une tâche plutôt ardue. Pour être une prétendante à la couronne, il faut au préalable remplir les conditions d’éligibilité fixées par le comité chargé d’organiser le concours, ensuite se présenter aux présélections régionales et être classée au pire des cas 1ère dauphine lors de ces étapes. Après quoi, la candidate est admise pour la grande finale nationale à l’issue de laquelle sera désignée par le jury et le public la nouvelle reine de beauté ivoirienne. Si par le passé, il fallait se frotter à 24 candidates pour le titre, la compétition risque d’être un peu plus serrée cette année avec la présence de quatre pays pour représenter la diaspora.
Les phases de présélections
C’est l’étape initiale du concours de beauté ivoirien. Durant deux à trois mois, le COMICI, en collaboration avec les comités régionaux et internationaux lance sa grande caravane de présélections. L’objectif est de permettre à toutes les jeunes filles du pays, du moins celles qui sont dotés d’un certain charme et d’une certaine élégance, d’être candidate à la prestigieuse couronne. Douze régions en Côte d’Ivoire prennent part chaque année à cette étape. Seules la miss élue au niveau régional et sa dauphine seront admises à la grande finale fixée en 2016 au 4 juin prochain. Pour cette 20ème édition du concours organisé par le comité de Victor Yapobi (Président du COMICI), 24 prétendantes régionales ont déjà validé leur ticket pour la grande élection nationale. A ces candidates au titre, viendront s’ajouter celles de la diaspora dont l’ambassadrice de beauté ivoirienne en France, de l’Italie et pour la première fois des candidates aux USA et au Canada. En ce qui concerne le continent américain, l’élection du 30 avril 2016 à Montréal a été sanctionnée par le couronnement de la toute première reine de beauté dans ce pays. Et c’est Mireille Loussouko qui a remporté cette première édition.
Les conditions pour prétendre à la couronne de miss
Comme toute compétition, le concours miss est aussi régi par des règles. Le comité d’organisation a pour ordre de veiller au respect strict des mesures en vigueur, faute de quoi elle doit prendre si nécessaire des sanctions à l’égard de toute personne réfractaire au règlement. Pour postuler à la couronne de beauté, chaque candidate est tenue de respecter ce qui suit :
• Etre âgée de 17 à 25 ans tout au plus
• Etre de nationalité ivoirienne et mesurer au moins 168 centimètres
• Avoir un certain niveau intellectuel (être au moins en classe de seconde)
• Ne pas avoir d’enfants ni de tatouages exposés au regard
• N’avoir aucun lien (de près ou de loin) avec le monde du proxénétisme
Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive, d’autres critères s’y ajoutent également.
L’élection au titre de reine de beauté
Par le passé, seul les membres du jury avaient le pouvoir d’élire celle qui portera la couronne pour le mandat d’une année. Mais depuis quelques années, le public n’a cessé de remettre en cause leurs choix, les accusant de favoritisme envers certaines candidates. Pour apaiser les tensions, le COMICI a opté il y’a de cela quelques années pour une nouvelle méthode : l’élection de la miss par le public. Pour ce faire, les téléspectateurs sont invités à voter massivement par sms pour leurs candidates préférées avant la finale et surtout avant la proclamation des résultats. Toutefois, le jury a toujours son mot à dire dans la compétition. En ce qui concerne la désignation des 5 finalistes qui concourront pour la couronne, il dispose, tout comme le public, d’un droit de vote de 50%. Mais le choix crucial de la future reine de beauté relève de la exclusivement du vote des téléspectateurs, du moins à ce qu’il paraît.
Une compétition émaillée de plusieurs scandales
C’est devenu presqu’une habitude en Côte d’Ivoire, l’élection de chaque nouvelle ambassadrice fait couler de l’encre sur les réseaux sociaux et dans les journaux ivoiriens. A l’image des trois dernières couronnes contestées, de nombreuses jeunes filles élue se sont retrouvé sous le feu des projecteurs. Les ivoiriens reprochent incessamment au comité d’organisation de favoriser certaines candidates et de donner des résultats qui ne reflètent pas le choix du public. L’un des scandales qui n’est pas passé inaperçu est sans doute celui de Bernadette Nzi sacrée en 2007. La polémique née autour de la falsification de son diplôme a sérieusement terni son image et sa réputation. Il serait difficile de lister tous les scandales qui ont éclaboussé dans ce concours mais une seule certitude demeure : la compétition a perdu son éclat et ne fait plus autant rêver les jeunes filles ivoiriennes.
Le comité d’organisation du concours de beauté
Fondé en 1996, le COMICI est l’instance chargée depuis 20 ans d’organiser et veiller au bon déroulement de l’élection de la plus belle fille du territoire ivoirien. Depuis sa création, la structure est dirigée par Victor Yapobi un comité exécutif composé de 5 membres :
• Le président (Victor Yapobi)
• Le vice-président (Jérôme Yapobi)
• Le secrétaire général (Thierry Coffie)
• Le trésorier (Georges Yapobi)
• Le secrétaire à l’organisation (Guy Niamkey)
Pour épauler la structure dans sa tâche, 16 comités, dont 12 régionaux et 4 au niveau international sont mis en place. Ils se chargent d’organiser les présélections pour désigner les futures candidates à la couronne. Le président du COMICI a annoncé pour cette année 2016 la célébration des 20 années d’existence de sa structure. En marge de l’édition 2016, une grande cérémonie sera organisée en marge de la finale.
Les 27 dernières reines et leurs titres en Côte d’Ivoire
- Andréa Kakou N’Guessan (2015)
- Yéo Jennifer (2014)
- Aissata Dia (2013)
- Hélène-Valérie Djouka (2012)
- Betty Kouadio (2011)
- Inès Da Sylva (2010)
- Rosine Dacoury (2009)
- Murielle-Claude Nanié (2008)
- Bernadette N’zi (2007)
- Alima Diomandé (2006)
- Séry Djehy Dorcas (2005)
- Tania Kessié (2004)
- Yannick Azébian (2002)
- Nadia Gaëlle Yoboué (2001)
- Linda Delon (2000)
- Sylviane Dodoo (1999)
- Leticia N’Cho (1998)
- Aicha Rami Kéïta (1997)
- Hermine Mimi (1996)
- Lydie Aka (1993)
- Muriel Edoukou (1989)
- Cecilia Valentin (1988)
- Georgette Bailly (1987)
- Marie-Françoise Kouamé (1986)
- Rose-Armande Oulla (1985)
- Monique Kessié (1965)
- Marthe Niankoury (1956)