Nigéria Commémoration du Biafra : 17 personnes tuées par l’armée

by Amani Georges

Le gouvernement fédéral responsable de la mort de plus de 17 indépendantistes lors de la célébration marquant la date anniversaire du conflit civil de 1967 à 1970.

Le Nigéria vient d’être épinglé par Amnesty International ce vendredi 10 juin 2016 des exactions commises lors de la commémoration de la guerre civile du Biafra le 30 mai dernier. Selon l’organisme de défense des droits humains, l’armée nigériane aurait causé la mort d’au moins 17 personnes pendant le 49ème anniversaire du conflit inter-ethnique qui a secoué le nord-est du pays entre 1967 et 1970.

Bain de sang lors du 49ème anniversaire de la guerre civile nigériane

Le Nigéria est de nouveau sous le feu des projecteurs mais pas dans le cadre du conflit avec les vengeurs du Delta. Le lundi 30 mai dernier était marqué par la commémoration du 49ème anniversaire de l’indépendance de l’Etat du Biafra. Mais les manifestations ont pris une tournure plutôt tragique. Selon un rapport publié par Amnesty International ce vendredi 10 juin 2016, l’armée nigériane serait impliquée dans la mort d’au moins 17 personnes et des dizaines de blessés :

« Au cours de visites dans des hôpitaux et des morgues, Amnesty a établi un bilan de 17 morts et 50 blessés à Onitsha, mais le chiffre réel est sans doute plus important ».

De leurs côtés, les indépendantistes affirment que le bilan serait plus lourd que celui annoncé par l’organisme de défense des droits humains. Selon les manifestants, il y’aurait en réalité plus de 35 victimes.

Ces témoignages qui accablent les autorités au Nigéria

Dans son rapport, Amnesty précise qu’elle a recueilli le témoignage de plusieurs personnes présentes sur les lieux. Les témoins entendus affirment tous que l’armée nigériane a exécuté de façon sommaire les indépendantistes qui n’étaient d’ailleurs pas armés :

« ouvrir le feu sur des sympathisants de l’IPOB, qui ne représentaient un menace pour personne, démontre un usage scandaleux, excessif et inutile de la force »,

indiquait MK Ibrahim, responsable de l’organisme international de défense pour le compte du Nigéria. D’autres témoignages pointent du doigt la responsabilité du gouvernement fédéral dans l’assassinat de ces personnes innocentes. Pour sa part, Amnesty exige qu’une enquête soit ouverte pour situer les responsabilités, une requête à laquelle les autorités nigérianes n’ont pour l’instant donné aucune réponse.

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