Dans le second procès entamé contre Simone Gbagbo depuis le 31 mai 2016, la Cour d’ assises d’Abidjan a décidé de marquer une pause cette semaine. Les avocats de l’ex-première dame ont obtenu un sursis de 7 jours pour examiner les preuves fournies par le parquet contre leur cliente. L’audience qui a été suspendue devrait donc reprendre le 20 juin prochain, juste le temps de laisser la défense analyser les pièces à conviction et préparer en conséquence ses arguments devant les juges.
Le jugement de l’ex-première dame reporté pour une semaine
La Cour d’Assises d’Abidjan a décidé de reporter d’une semaine le nouveau procès lancé fin mai 2016 contre Simone Gbagbo. Les avocats de la défense ont demandé à ce que l’audience soit temporairement suspendue afin qu’ils puissent prendre connaissance de l’ensemble des preuves qui inculpent l’ancienne première dame :
‘‘nous avons demandé un délai raisonnable d’une semaine pour étudier ces 300 à 400 pages de pièces et préparer la réponse de notre cliente’’,
affirmait le 13 juin 2016 Me Rodrigue Dadjé, l’un des représentants de l’accusée dans cette nouvelle procédure judiciaire. A la faveur de ce report de ce procès, le ballet juridique fera un break et reprendra le lundi 20 juin prochain. Jugée pour « crimes contre l’humanité » dans le cadre de la crise post-électorale d’octobre 2010, l’épouse de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo encourt une nouvelle condamnation alors qu’elle est âgée de 66 ans et déjà condamnée à 20 ans de réclusion.
Le procès qui mettra à un terme à l’ère Simone Gbagbo ?
C’est en mars 2015 qu’est tombée la toute première sanction contre la dame de fer de l’ancien régime en Côte d’Ivoire. Poursuivie pour « atteinte à l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public », l’ex-première dame purgeait une peine de 20 ans. Mais un an plus tard, les espoirs de liberté de Simone Gbagbo s’envolent définitivement lorsque la Cour suprême récuse le 21 avril 2016 le recours en cassation des avocats de l’épouse de l’ancien président ivoirien. L’accusée qui, de son côté à d’emblée dénoncé un procès arbitraire, encourt une peine plus lourde cette fois. A titre de rappel, la crise post-électorale dans laquelle elle serait impliquée a fait plus de 3000 morts entre 2010 et 2011.