Le président ivoirien poursuit ses consultations pour la mise en place d’une nouvelle constitution. Le lundi 13 juin 2016, il recevait au palais présidentiel le RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix. A l’instar de la société civile ivoirienne, la coalition au pouvoir a soutenu le projet de réforme constitutionnelle pour l’instauration de la 3ème République en Côte d’Ivoire.
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Le Rassemblement des houphouëtistes adhère au projet de révision constitutionnelle
L’élaboration d’une nouvelle constitution en Côte d’Ivoire était au centre des échanges entre le président ivoirien et le RDHP dans la matinée du lundi 13 juin 2016 au palais présidentiel. Soucieux d’associer l’ensemble des couches socio-professionnelles et aussi politiques au projet de mettre en place une 3ème République en Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a reçu les représentants de l’alliance des houphouëtistes pour la démocratie et la paix. A l’issue de cette rencontre, les hôtes de chef de l’Etat ont donné leur accord pour l’adoption d’une nouvelle législation ivoirienne :
« Le PDCI adhère aux grandes lignes proposées par le président de la République », indiquait le professeur Maurice Kakou Guikahué. Le Rassemblement des Républicains, par la voix d’Amadou Soumahoro, secrétaire général intérimaire, a abordé dans le même sens en allant tout en allant plus loin: « nous avons indiqué notre soutien au chef de l’Etat pour la création d’un certain nombre d’institution dont le Sénat, pour le renforcement des institutions existantes… ».
A l’instar de ces deux grandes formations politiques issues de la coalition, les autres partis du rassemblement des houphouëtistes ont également approuvé la révision de l’ancienne législation.
Une nouvelle constitution pour respecter les accords de Marcoussis
‘‘C’est un engagement qui a été pris lors de la table ronde de Linas Marcoussis, il faut l’appliquer’’,
estimait l’éminent professeur Guikakué à la sortie de leur entretien avec le chef de l’Etat. Cette promesse de campagne du président Ouattara remonterait ainsi aux accords signés à Linas Marcoussis le 24 janvier 2003 entre les formations politiques ivoiriennes (parti au pouvoir et opposants) et les forces nouvelles. En toile de fonds de cette crise qui avait scindé la Côte d’Ivoire en deux, la question combien sensible de l’ivoirité. L’objet de cette nouvelle constitution serait donc de dépoussiérer la législation ivoirienne de tous les contenus conflictuels. Si pour l’instant, tout semble bien parti pour la mise en place de la 3ème République, il faudra en revanche attendre que le contenu soit dévoilé pour savoir si réellement les ivoiriens adhèrent à ce projet ou pas.