Le Burkina fait actuellement face à une grosse pénurie de pain sur le marché local depuis plus de cinq jours. Mécontents de leurs conditions salariales, les boulangers burkinabés sont entrés en grève depuis le jeudi 9 juin 2016 à Ouagadougou la capitale. Cette perturbation a entraîné l’arrêt des activités dans plusieurs boulangeries du pays et le mouvement de contestation commence à s’étendre à d’autres villes du pays des hommes intègres.
Les burkinabés confrontés à un manque criant de pain sur le marché
Le Burkina Faso est frappé depuis le 9 juin dernier par des tensions sociales, en raison de la grève entamée par la représentation syndicale des boulangers burkinabés (FNBPB). Les employés des boulangeries revendiquent l’amélioration de leurs conditions salariales qui passe par la signature d’un accord trouvé ‘‘depuis un an mais que les patrons refusent de signer’’, explique Konomba Traoré, actuel président du syndicat. Payés à la modique somme de 34.000 francs Cfa en moyenne (soit un peu plus que le SMIG qui est de 32.218 francs cfa), les manifestants souhaitent ‘‘une augmentation cumulée d’environ 50%’’ de leur rémunération mensuelle. Exaspérés par le manque d’engagement des patrons, les travailleurs ont ainsi décidé d’obtenir par d’autres voies la satisfaction de leurs exigences, quitte à priver l’ensemble du pays de cette denrée actuellement beaucoup sur le marché pendant le mois de ramadan.
Une grève qui s’étend progressivement à tout le Burkina Faso
Lancée la semaine dernière dans la capitale burkinabé, le mouvement de grève s’est répandu à d’autres villes en l’espace de quelques jours seulement. Après Ouagadougou, les boulangers et pâtissiers issus des villes comme Banfora, Kaya ou Koudougou ont aussi respecté le mot d’ordre d’arrêt de travail, une situation qui pourrait toucher l’ensemble du pays si une solution n’est pas rapidement trouvée. Mais les patrons sont un peu réticents à l’idée de signer cet accord car le compromis proposé par les boulangers, du moins dans sa forme actuelle, s’il est signé, pourrait avoir des répercussions sur le prix de vente du pain sur le marché. Raison pour laquelle les chefs d’entreprises refusent la signature de la convention ‘‘depuis mars 2015’’. Mais d’ici là, c’est la population qui est toujours privée de cette denrée alimentaire.