Ethiopie : plus de 400 morts au cours d’une répression sanglante

Amani Georges

Selon Human Rights Watch, plus de 400 personnes ont brutalement été tué et exterminées en Ethiopie au cours de la sanglante répression d’une manifestation de l’ethnie oromo datant de novembre 2015. Le rapport publié le jeudi 16 juin 2016 par l’organisme de défense des droits de l’homme pointe du doigt la responsabilité du gouvernement éthiopien dans ces exterminations. Mais à Addis-Abeba, on parle d’environ 173 victimes parmi lesquels il y’aurait des agents des forces de l’ordre.

Le gouvernement éthiopien accusé d’exterminations par HRW

Dans un rapport publié ce jeudi 16 juin 2016, Human Rights Watch accuse l’Ethiopie d’avoir tué plus ‘‘plus de 400 personnes’’ au cours d’une manifestation antigouvernementale qui s’est tenue en novembre 2015 dans la région d’Oromia. Dans un rapport de 61 pages rendu public le jeudi 16 juin 2016, l’organisation internationale des droits humains a dénoncé la sanglante répression et aussi le ‘‘recours à la force létale de manière excessive et injustifiée’’ des autorités gouvernementales. La directrice adjointe de la représentation HRW pour l’Afrique, Leslie Lefkow précise dans le rapport de l’enquête que

« les forces de sécurité éthiopiennes ont tué par balles des centaines d’étudiants, d’agriculteurs et d’autres manifestants pacifiques, avec un dédain flagrant de la vie humaine ».

A ce jour, des milliers de personnes injustement interpellées seraient encore en détention suite aux manifestions de novembre dernier.

Human Rights Watch et le gouvernement éthiopien divisés sur le bilan

En ce qui concerne le bilan de cette sanglante répression, le gouvernement éthiopien et l’organisme de défense des droits de l’homme avancent des chiffres différents. Selon les autorités éthiopiennes, les manifestations de l’an dernier auraient coûté la vie à seulement 173 personnes en Ethiopie. Le gouvernement affirme qu’il y’aurait même des agents de police et des hauts cadres du pays parmi les victimes, au nombre de 28 pour être plus précis. Mais du côté de l’ONG des droits humains, on avance un bilan plus lourd que celui des autorités. Selon l’organisation internationale, ‘‘plus de 400 personnes’’ ont péri dans cette sanglante répression. La majorité des victimes seraient des étudiants, à en juger par les résultats de l’enquête menée par l’organisme international.

L’Ethiopie invitée à ouvrir une enquête

« Le gouvernement devrait immédiatement libérer les personnes arrêtées à tort, soutenir l’ouverture d’une enquête crédible et indépendante, et faire rendre des comptes aux membres des forces de sécurité pour les abus commis. », indiquait la directrice adjointe du bureau africain de l’organisation internationale de défense des droits de l’homme. Pour l’instant les autorités éthiopiennes n’ont pas encore donné une suite à cette requête de Human Rights Watch. Même si le gouvernement donne son feu vert pour l’ouverture d’une enquête, il sera cependant difficile pour HRW de confirmer la crédibilité des résultats, vu qu’ils ont du mal à s’accorder sur le nombre total de victimes en marge de ces manifestations.

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