Une grève a été lancée par certains employés travaillant pour le compte de l’ONU en Côte d’Ivoire le jeudi 16 juin 2016. Ces travailleurs locaux des Nations Unies réclament des indemnités en raison du départ de la mission onusienne prévue juin 2017. Les deux principaux sièges de l’Onuci situés à Bouaké et Abidjan ont été paralysés par les manifestants. Mais la direction reste toujours inflexible.
Manifestation des agents de l’ONU à Abidjan et à Bouaké
Un vaste mouvement de grève a été enclenché par des employés locaux de l’ONU sur le territoire ivoirien le jeudi 16 juin 2016 dans deux grandes villes du pays. L’actualité ivoirienne est dominée par ce bras de fer qui oppose la direction de l’Onuci et certains de ces travailleurs depuis le mois dernier. Dans la matinée du jeudi, Abidjan et Bouaké ont été le théâtre d’une manifestation sans précédents de quelques centaines de salariés de la mission onusienne en Côte d’Ivoire. Les manifestants exigent que la direction leur verse une indemnité en guise de dédommagement, suite au départ annoncé du personnel onusien en 2017 :
« Nous réclamons à l’Onuci le paiement des indemnités de 713 ivoiriens, en raison de la fermeture définitive de la mission »,
indiquait Olivier Gnahoré, président du syndicat des travailleurs locaux de l’ONU de la Côte d’Ivoire. Mais pour l’heure, aucune sortie de crise en vue, car la direction de la mission de paix refuse toujours de céder aux revendications.
Le renouvèlement des contrats au cœur de la grève des employés
Compte tenu du retrait de l’Onuci qui sera effectif dans un an, la direction a décidé de ne pas renouvelé les contrats de ses travailleurs locaux. Ces derniers, interprétant ce refus comme un avis de licenciement, ont donc demandé à la hiérarchie des indemnités de départ, un vœu qui ne sera pas exaucé à leur grand regret. Sans contrats et sans indemnisation, les employés n’ont trouvé d’autres recours que la grève pour pousser la direction à changer de cap. Pour l’instant, la mission de paix des Nations Unies n’envisage pas la possibilité de faire signer de nouveaux contrats aux travailleurs car elle engagera d’ici peu le retrait progressif de son contingent. Mais elle s’oppose également à la solution du dédommagement, et c’est à se demander si la direction a raison d’agir de la sorte envers son personnel local.
L’Onuci a-t-elle raison dans ce bras de fer ?
« On a discuté 1000 fois avec le personnel, nous nous conformons en tous points aux règles, nous avons tous signé les mêmes contrats, en cas de non renouvellement, aucune indemnité n’est prévue »,
tels sont les propos de Kadidia Ledron (porte-parole de l’Onuci) recueillis chez nos confrères de RFI.