Environ 5000 personnes indemnisées en Côte d’Ivoire
Le probo koala s’invite à nouveau au cœur de l’actualité ivoirienne avec la reprise de l’opération d’indemnisation de certaines victimes. Le jeudi 17 juin 2016,
« La Haute Cour de justice de Londres a ordonné au cabinet Leigh Day de dédommager les 4752 victimes qui ont été privées de leur compensation »,
a fait savoir dans un communiqué Yao Denis Pipira, président de l’UNAVDTCI (Union nationale des associations des victimes des déchets toxiques en Côte d’Ivoire). Dix ans après l’intoxication de la capitale économique ivoirienne qui avait fait 17 morts et infecté plus e 40 000 personnes, les populations exposées à ces résidus chimiques obtiennent finalement gain de cause. L’opération de dédommagement devrait reprendre à partir du mois d’octobre 2016.
Plus de 3 milliards pour les victimes de déchets toxiques à Abidjan
Pour clore définitivement le chapitre du probo Koala en Côte d’Ivoire, le cabinet Leigh Day a été condamné à verser une nouvelle indemnisation aux victimes restantes. Dans cette affaire de pollution sur Abidjan, chaque plaignant devrait toucher la somme de 750.000 francs cfa, ce qui donne un montant global de 3,564 milliards de francs cfa nécessaires pour financer l’opération. Pour l’instant, aucun communiqué n’a été fait sur le montant exact que le cabinet britannique devrait débourser. En 2009, ce dernier avait été accusé de détournement par des milliers de victimes qui n’avaient pas touché leur 750.000 francs cfa.
Une indemnisation qui ne résoudra pas forcément l’affaire probo Koala ?
Cette dernière phase de dédommagement devrait mettre un terme au bras de fer qui oppose les associations ivoiriennes ayant porté plainte au groupe Trafigura qui a déversé les déchets toxiques dans le district d’Abidjan en 2006. Mais si 4752 victimes toucheront bientôt leurs droits, il est cependant difficile de dire que l’affaire Probo Koala sera définitivement enterrée. De nombreuses coordinations affirment avoir attenté des procédures judiciaires contre le groupe Trafigura. Il y’aurait par conséquent d’autres plaignants à dédommager de nouveau.
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