Simone Gbagbo était à nouveau convoquée en assises le mardi 21 juin, pour sa deuxième journée d’audience. Pendant ce procès intenté contre elle dans le cadre de la crise post-électorale de 2010, l’ex-première dame est passée une nouvelle fois à la charge. Clamant son innocence haut et fort depuis le début, elle réclame cette fois l’aboutissement d’une enquête qui en théorie pourrait l’innocenter, du moins partiellement. Dans le lot d’accusations qu’elle draine avec elle, le dossier Guy André Kieffer qui n’a toujours pas été résolu depuis son éclaboussement en 2004.
Le dossier Kieffer resurgit en marge de l’audience de l’ex-première dame ivoirienne
Poursuivie pour « crimes contre l’humanité » pendant les violences post-électorales de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo est aussi citée dans la disparition de Guy André Kieffer en 2004. Sous l’ancien régime ivoirien, ce journaliste franco-canadien qui enquêtait sur des réseaux de corruption qui sévissaient dans la filière du cacao, a mystérieusement été porté disparu. La responsabilité de l’ancien couple présidentiel ivoirien était pointée du doigt dans cette affaire, quoi qu’il ait toujours rejeté les accusations. Mais la victoire d’Alassane Ouattara au scrutin présidentiel de 2010 a donné un coup d’accélérateur à ce dossier qui a refait surface lors de l’audience du mardi. En plus des charges retenues contre elle, la dame de fer devrait être également jugée dans l’assassinat de Guy André K. pour l’heure, les enquêteurs chargés du dossier n’ont toujours pas rendues leurs conclusions qui à priori, devraient prouver l’innocence de l’accusée, du moins selon ses propres propos.
Simone Gbagbo veut la lumière sur le dossier Kieffer
L’ex-première dame de Côte d’Ivoire s’est à nouveau déchaînée à la Cour d’Assises d’Abidjan dans la matinée du mardi : «… Que l’enquête concernant cette affaire (Guy André Kieffer, ndrl) aille à son terme », faisait-elle remarqué ne présence des juges. L’épouse de Laurent Gbagbo réclame manifestement que toute la lumière soit établie sur l’assassinat du journaliste franco-canadien disparu en 2004. A tous ses détracteurs qui l’accusaient d’être lié d’une certaine façon à la disparition d’André Kieffer, l’ancienne première dame ivoirienne répond n’avoir jamais eu de rapport avec le disparu : « je ne le connais pas et n’avais jamais entendu parler de lui », a-t-elle indiqué à la barre. Mais toute la question est de savoir si elle aura gain de cause dans cette histoire, malgré sa hargne et sa détermination à aller jusqu’au bout.
L’enquête va –t-elle l’innocenter dans l’affaire Kieffer ?
C’est un dossier qui n’est quasiment plus à l’ordre du jour eu égard des grosses accusations qui pèsent sur Simone Gbagbo. Pourtant, elle reste persuadée de son innocence que seules les conclusions de l’enquête pourront certifier, du moins selon elle. Mais elle reste pessimiste quant à l’aboutissement de l’affaire, arguant qu’ « ils vont faire le mort sur le dossier », un discours qui fait allusion aux actuelles autorités ivoiriennes.