Nouvelle constitution ivoirienne : à qui reviendra le poste de vice-présidence ?

Amani Georges

A la faveur du référendum prévu pour le 30 octobre prochain, une nouvelle constitution ivoirienne devrait voir le jour. Même si officiellement rien n’a encore filtré au sujet des futurs changements susceptibles d’intervenir, certaines rumeurs font état de l’instauration d’un poste de vice-présidence dans la prochaine législation de Côte d’Ivoire. Dans le camp du pouvoir en place, des noms circulent déjà pour une éventuelle candidature à ce fauteuil qui revêt un enjeu à la fois stratégique et politique.

Bientôt un vice-président en Côte d’Ivoire

Dans le cadre de la révision constitutionnelle déjà en marche, les ivoiriens auront à se prononcer bientôt sur l’instauration d’une nouvelle constitution ivoirienne le 30 octobre prochain. Cette réforme qui fait la une de l’actualité ivoirienne suscite un brin de réticence chez une partie de la population, en raison du fait que le contenu du projet n’a toujours pas été dévoilé : « pour le moment je ne peux pas affirmer si la modification de la constitution sera une bonne chose pour le pays. Il faudrait dans un premier temps que nous sachions déjà avec précision ce que cette législation va apporter de positif dans le climat politique actuel », expliquait Antoine Kodia, enseignant d’histoire dans un établissement privé d’Abidjan. En dépit du mystère qui plane sur la réforme, l’idée d’instaurer un poste de vice-présidence se fait de plus en plus entendre. Encore faudra-t-il trouver l’homme au profil idéal pour cette fonction dans le camp Ouattara, car les potentiels candidats à ce fauteuil ne manquent pas. D’ailleurs, un nom bien connu de la scène politique en Côte d’Ivoire circule déjà.

Le poste de vice-présidence déjà expérimenté en Afrique

La Côte d’Ivoire, engagé dans la marche vers une nouvelle constitution, n’est pas le seul pays du continent africain à emprunter cette voie. Déjà 15 pays d’Afrique ont connu ce type de régime avec un vice-président, certains ayant abandonné cette expérience. La plupart des Etats à avoir approuvé l’instauration de cette fonction sont généralement des pays anglophones. C’est l’exemple du Nigéria, du Kenya et de Zambie où ce poste est toujours en vigueur. Et pour le dernier pays cité, cette fonction est actuellement assumée par une femme, une grande première dans l’histoire de la République zambienne. Cependant, certaines nations africaines, l’ayant l’expérimenté ont l’éponge avant d’y revenir plus tard. Entre autres exemples, nous pouvons citer celui du Ghana où il avait été supprimé à la faveur du coup d’Etat de 1981 avant de refaire surface dans la prochaine législation adoptée par le peuple ghanéen.

Une nouvelle constitution pour un homme hors du commun

Nombreux sont les personnes qui se demandent à quelle personnalité politique le président ivoirien confiera ce nouveau poste qui revêt un enjeu très important dans le domaine politique. N’eut été son actuelle fonction à la tête de l’hémicycle ivoirien, Guillaume Soro aurait fait office de favoris pour ce fauteuil. Même si cette théorie reste toujours envisageable, les rumeurs font état de la probable nomination d’un des plus sûrs pions du président Ouattara. Ce dernier aurait l’intention d’attribuer ce poste à l’un de ses plus vieux soutiens répondant au nom d’Amadou Gon Coulibaly, l’actuel secrétaire général de la présidence. Mais pour que cette théorie se confirme, il faudrait attendre après le 30 octobre, à condition bien sûr que le oui l’emporte lors du prochain référendum.

 

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