Sidiki Bakaba en justice : son avocat fait de graves révélations

Amani Georges

Sidiki Bakaba, ex-directeur du palais de la culture d’Abidjan était face à la justice française le mercredi 6 juillet 2016. Sur demande des autorités judiciaires ivoiriennes, il avait été cité à comparaître devant le tribunal de grande instance de Paris pour plusieurs chefs d’accusation en rapport avec la crise post-électorale ivoirienne de 2010. Maître Alexis Guedj, l’avocat du cinéaste ivoirien, a saisi l’occasion pour faire de graves révélations sur les vraies raisons pour lesquelles le parquet d’Abidjan tient à lancer une procédure judiciaire contre son client

Comparution de l’ancien patron du palais de la culture devant une juridiction française

Suite à sa récente convocation en justice, Sidiki Bakaba s’est présenté le mercredi 6 juillet au tribunal de grande instance de Paris. Le cinéaste ivoirien avait été convoqué par les juridictions françaises en raison d’une enquête judiciaire lancée par le parquet d’Abidjan. L’objet de sa comparution était « la notification des charges » retenues contre lui pendant les violences post-électorales d’octobre 2010. Face à ces accusations, le réalisateur et acteur ivoirien a depuis clamé son innocence, voyant sa mise en examen comme un « double jeu des autorités », avait-il affirmé peu de temps après son assignation. Son défenseur devant la loi, maître Alexis Guedj, s’est empressé de réagir après la confirmation des charges contre son client. L’avocat du cinéaste ivoirien a fait de graves révélations, en revenant notamment sur les vrais motifs pour lesquels l’ancien directeur du palais de la culture a aujourd’hui des démêlés avec les autorités judiciaires de son pays.

Quand l’avocat de Sidiki Bakaba passe aux révélations

Maître Alexis Guedj a rompu le silence pour se prononcer sur cette assignation en justice visant selon lui à ‘‘décrédibiliser’’ le cinéaste ivoirien : « Sidiki Bakaba était effectivement le témoin privilégié des actes criminels qui ont été commis entre le 8 et le 11 avril 2011 à Abidjan. Son témoignage remet sévèrement en cause l’accusation portée contre le président Gbagbo. Dès lors, c’est un témoin gênant. Donc il faut le décrédibiliser, à l’appui des déclarations qui sont contradictoires et peu précises, formulées par le ministre Joel N’Guessan ». Ces propos de l’avocat du réalisateur franco-ivoirien, recueillis par nos confrères de RFI, qualifient dans une certaine mesure de manœuvre politique l’ouverture de cette enquête judiciaire. Selon maître Guedj, on chercherait plutôt à faire taire son client dont le témoignage pourrait changer beaucoup de choses y compris dans le procès de l’ancien chef d’Etat ivoirien actuellement jugé à la Haye.

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