Epidémie foudroyante de fièvre jaune : 15 millions d’africains menacés de morts

Amani Georges

L’épidémie de fièvre jaune a refait surface en Afrique fin 2015 en Angola. Les campagnes de sensibilisation et de vaccination se sont multipliées dans le but d’éviter une propagation de la maladie sur le continent africain. Mais le constat est toujours alarmant en dépit des millions d’africains qui ont déjà bénéficié d’un vaccin. L’épidémie s’est malgré tout étendue à d’autres contrées africaines dont l’Ouganda. A ce jour, encore 15 millions de personnes restent à sauver sur le continent noir.

Résurgence d’une épidémie dévastatrice en Afrique

A l’heure où le continent noir peine à se défaire de certaines épidémies comme l’Ebola ou le virus Zika, la fièvre jaune fait encore parler d’elle en Afrique. Le premier foyer de manifestation de la maladie a été d’abord signalé fin décembre en Angola. C’est en 1986 que remonte la dernière apparition de la pandémie dans ce pays. Au mois de juin, 3294 cas avaient été détectés par les autorités angolaises dont 861 certifiés. A ce jour, plus de 250 angolais ont déjà succombé au mal selon les estimations données par les instances sanitaires. Il est donc urgent d’agir, mais pas seulement pour ce seul Etat du continent. L’épidémie s’est malheureusement propagée à d’autres pays africains dont la République Démocratique du Congo et l’Ouganda. Si le système sanitaire angolais a été pointé du doigt par son incapacité à gérer la situation, que dire de l’urgence qui prévaut dans les nouveaux foyers de manifestation détectés en Afrique ? Seule certitude, le nombre de vie menacées de disparaître a atteint un seul alarmant, et plus inquiétant encore cette estimation des personnes en danger ne cesse de grimper.

Une épidémie foudroyante face à une faible mobilisation internationale

La communauté internationale s’est à nouveau distinguée par sa légendaire lenteur à se mobiliser pour faire à la situation. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la nouvelle campagne de sensibilisation qui devait permettre d’empêcher la propagation de la maladie et par la même occasion l’éradiquer pour de bon, nécessite un fonds de 34 millions de dollars. A l’heure actuelle, l’OMS n’est pas encore parvenue à collecter la moitié de cette somme qui devait servir à acheter des vaccins, quand bien même certains pays donateurs se sont déjà manifestés. C’est l’exemple du Brésil qui a promis 2,5 millions de doses, une action salutaire mais qui est pourtant loin d’être suffisante, le nombre de personnes menacées de disparaître étant 5 fois plus important que la promesse brésilienne.

15 millions d’africains menacés de fièvre jaune

Pour les trois zones à risques que sont l’Angola, la République Démocratique du Congo et l’Ouganda, l’OMS a demandé plus de 15 millions de vaccins pour stopper l’épidémie dans ces pays. Si l’Angola est connu comme l’épicentre de la fièvre jaune qui sévit actuellement en Afrique, l’urgence est bien plus importante du coté congolais. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il faudrait environ 11 millions de doses pour la RDC et 4,3 de vaccins pour les angolais.

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