Qui est vraiment Nordahl Lelandais ? Mis en examen pour deux meurtres qu’il a avoué, l’ancien militaire de 35 ans n’en a pas encore fini avec la justice qui le soupçonne d’être impliqué dans environ une dizaine de disparitions non résolues dans sa région. Avec deux meurtres déjà sur le dos, l’ancien maître-chien ne présente de plus en plus le profil d’un tueur en série, d’autant plus que les deux meurtres ont été commis en l’espace de 4 mois.
Nordahl Lelandais est un meurtrier aux multiples facettes, c’est en tout cas le moins que l’on puisse dire à ce jour sur l’ancien militaire de 35 ans chassé de l’armée. Le 11 avril 2017, le caporal Arthur Noyer a disparu à Chambéry au soir d’une virée qui sera sans doute la dernière pour le jeune alpiniste. L’ex maître-chien de 35 ans sera mis en examen en décembre dans le cadre de l’enquête sur la disparition du caporal Noyer. Mais quatre mois après la disparition du jeune alpiniste, Nordahl Lelandais sera d’abord soupçonné dans la disparition de la petite Maëlys qui ne donnera plus jamais signe de vie après s’être rendue à une soirée de mariage avec ses parents le 27 août dernier. La mise en examen de l’ancien militaire dans les deux affaires signera ainsi le début de l’affaire Lelandais. Le 14 février, après la découverte de traces de sang dans son véhicule, l’ex-militaire passe aux aveux concernant l’affaire Maëlys. Il conduira par la suite les enquêteurs sur le lieu où il avait abandonné le corps de la fillette qu’il avoue avoir tué accidentellement. Pour justifier cette thèse de la mort par accident, Nordahl Lelandais était face aux juges d’instruction le 19 mars dernier. Mais ces explications ont très peu convaincus les juges d’instructions. Selon l’ancien militaire, Maëlys serait morte à la suite d’une violente claque qu’il lui aurait donnée pour qu’elle cesse de pleurer. Après avoir nié son implication dans la disparition du caporal Noyer, Lelandais a également avoué en mars dernier avoir tué le jeune alpiniste, arguant toujours la thèse de la mort accidentelle comme défense. Mais entre les deux affaires, les similitudes laissent penser que Nordahl pourrait bien être un tueur en série qui opérait en toute discrétion en Savoie.
Affaires Maëlys et Noyer, des modes opératoires similaires
Dans ses explications sur la mort de Maëlys, Nordahl Lelandais a reconnu avoir pris la fillette dans son véhicule, une évidence qu’il niait jusqu’à la découverte de traces de sang dans le coffre de son allemande. Avant d’avouer l’assassinat d’Arthur Noyer, l’ancien militaire de 35 ans a également reconnu l’avoir pris en stop le soir de sa disparition, après que l’enquête ait révélé que son téléphone et celui de la victime avaient borné au même endroit. Seconde similitude entre les deux affaires, le téléphone de Nordahl Lelandais était resté éteint pendant l’heure supposée être des deux meurtres, chose qui est loin d’être une simple coïncidence. A la lumière des similitudes entre les affaires Maëlys et Noyer, l’hypothèse selon laquelle l’ancien militaire pourrait bien être un tueur en série se précise de plus en plus. Aussi, 12 mystérieuses affaires de disparition ont été relancées par la justice avec la piste Lelandais comme priorité, autant de raisons de croire que Nordahl est un sérial killer. Les travaux de la cellule Ariane qui retrace le parcours de la vie de l’ancien militaire nous situera dans les jours à venir.