Affaire Maëlys et Arthur Noyer : comment Lelandais a-t-il repéré ses victimes ?

Amani Georges

En attendant de nouvelles révélations dans les affaires Maëlys et Arthur Noyer, l’on s’intéresse de plus en plus à la personnalité de Nordahl Lelandais. Le meurtrier de la fillette et de caporal de 22 ans appartenant au 23e bataillon des chasseurs alpins n’a manifestement pas choisi ses victimes dans le plus grand des hasards, du moins selon certains avis. L’ancien militaire de 35 ans aurait trouvé le moyen d’appâter ses deux victimes, ce qui nous amène à nous interroger sur le mode opératoire de l’ex maître-chien.

L’affaire Maëlys fait toujours la une de la presse française, deux mois après les aveux de Nordahl Lelandais, tout comme l’enquête sur l’assassinat du caporal Arthur Noyer. Mis en examen l’année dernière dans ces deux disparitions, l’ancien militaire de 35 ans avait fini par avouer après avoir été accablé des preuves irréfutables de son implication dans ces enlèvements qui se sont terminés en meurtre. Autant les enquêteurs cherchent à savoir comment Maëlys est morte, autant ces derniers poursuivent leurs investigations dans la vie de Nordahl Lelandais considéré par certains comme un tueur en série. Le père du caporal Arthur Noyer n’a pas hésité à le comparer à un ‘‘prédateur’’ qui ne choisissait pas ses victimes au hasard : « Je m’autorise à penser que: c’est un prédateur ! Il avait repéré Arthur, comme il avait repéré Maëlys. Il utilise un moyen pour entrer en contact : le chien pour Maëlys, peut-être le fait qu’il était un ancien militaire pour Arthur. Il est dans la séduction. Puis il nie, il avoue car il est obligé et enfin, il minimise », a fait savoir le père du chasseur alpin disparu dans la nuit du 11 avril 2017 à Chambéry. Alors que l’accusé se défends en évoquant deux morts par accident, les enquêteurs procèdent à des recoupements dans la vie de Nordahl Lelandais pour savoir s’il est impliqué dans d’autres affaires de disparition et éventuellement connaître son mode opératoire. Concernant l’enquête sur la mort de Maëlys, l’ancien maître-chien aurait très bien pu user de ses connaissances sur les caniches pour inciter la fillette de neuf ans à embarquer à bord de son véhicule. Et puisqu’il était militaire, il était tout à fait facile pour lui de trouver un terrain de conversation avec le caporal Arthur Noyer qu’il a reconnu avoir pris en stop, une théorie qui en dit long sur le mode opératoire mais rien pratiquement rien sur le choix des victimes.

Lelandais, un tueur en série ?

Dans l’enquête sur la disparition du caporal Arthur Noyer, les enquêteurs ont découverts que Nordahl Lelandais s’était inscrit sur plusieurs sites homosexuels sous couvert de l’anonymat et avait établi des correspondances avec de nombreuses personnes. Mais on ne sait pas pour l’heure grand-chose sur l’identité des personnes avec lesquelles l’ancien militaire de 35 ans serait rentré en contact via les sites de rencontre gay. Aussi, les enquêteurs ont récemment découvert que l’ancien militaire de 35 ans fréquentait des sites de pédopornographie. En attendant d’en savoir plus sur le profil du meurtrier de Maêlys, on peut d’ores et déjà écarter la thèse selon laquelle le choix de ses victimes était le fruit du hasard.

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