Emmanuel Macron était dimanche soir face à Edwy Plenel du journal Mediapart et Jean-Jacques Bourdin. Il n’aura pas fallu longtemps pour l’entretien accordé par le président français aux deux journalistes français prenne une autre tournure. En marge de l’interview présidentielle, les téléspectateurs ayant suivi le débat ont assisté un véritable clash entre l’actuel locataire de l’Elysée et les deux hommes de médias, des échanges particulièrement houleux entre le président français et le patron de Mediapart.
Il y’avait de l’électricité dans l’air dimanche soir sur le plateau de l’entretien présidentiel entre Macron, Edwy Plenel et Jean Jacques Bourdin. Entre le patron de Mediapart et le chef d’Etat français, l’on parlerait presque de règlement de compte tant les échanges entre le journaliste et le locataire de l’Elysée étaient houleux. Si la question des frappes françaises en Syrie étaient à l’ordre du jour, c’est plutôt sur les manifestations sociales en France que les choses ont particulièrement dégénéré entre Plenel et Emmanuel Macron. En s’appuyant sur les nombreuses frondes sociales auxquelles fait face le gouvernement, le patron de Mediapart a rapidement lancé les hostilités sur le plateau avec une question sur la dénomination du nom du Mouvement du président français : « Vous avez appelé votre mouvement En Marche, n’auriez-vous pas dû l’appeler En Force ? ». La réaction du président ne fait pas attendre : « Est-ce une question ou un plaidoyer ?», a répondu le président français. Dès lors, l’interview présidentielle a pris une toute autre tournure après cette question de Plenel que Macron a qualifié de ‘‘biaisée’’. Jean-Jacques Bourdin, habituellement rompu à ce type d’exercice houleux avec les politiques et hommes d’Etat en France, a presque laissé l’arène à son confrère de Mediapart. La virulence des échanges entre Macron et le patron de Mediapart s’est manifestée dans presque tous les sujets abordés, mis à part la question de la guerre en Syrie.
Une véritable soirée de clash entre Macron et Plenel
Si ça partait dans presque tous les sens dimanche soir entre les deux hommes, le président français n’a pas manqué de recadrer les deux journalistes lors de l’interview : « Ni vous ni moi ne sommes des juges autour de cette table. Vous êtes des intervieweurs, je suis le président de la République, et nous sommes dans un débat démocratique». Macron ne s’est pas privé d’attaquer Plenel sur la question d’évasion fiscale : « L’administration fiscale, quand elle voit un article de presse, elle lance immédiatement un contrôle fiscal. Vous avez même pu en souffrir parce que vous avez vous-même décidé de vous affranchir des règles fiscales. On peut mener un combat sans s’affranchir des règles », a indiqué le président français. A cette attaque du président français, le patron de Mediapart n’est pas lui non plus mâché ses mots : « C’est totalement mesquin (…) Nous ne sommes pas des fraudeurs (…) C’est indigne de vous ». Si les échanges étaient particulièrement houleux entre Emmanuel Macron et Edwy Plenel, l’interview a également donné lieu à quelques moments de clash entre le président et Jean-Jacques Bourdin : «Je vous remercie de me donner des instructions sur ce que je devrais faire. Je suis très sensible à cela», a répondu Macron à une question du journaliste BFM TV et RMC qui a qualifié de ‘‘très simple’’ les différentes missions auxquelles le locataire de l’Elysée doit faire face.