Les dirigeants du continent noir ont une nouvelle fois affiché leur division lors du 27ème sommet de l’Union africaine qui se tient au Rwanda. Réunis à Kigali depuis le mercredi 13 juillet pour statuer sur le retrait collectif des pays africains de la CPI, le conseil exécutif de l’UA a émis quelques réserves sur l’idée d’un départ commun de tous les états d’Afrique ayant ratifié le statut de Rome. Parmi les nations opposées à cette démarche collective, la Côte d’Ivoire, qui recommande plutôt un divorce à titre personnel.
Trois pays africains rejettent l’idée du divorce commun avec la Cour Pénale Internationale
Le retrait en bloc des pays africains de la CPI n’aura probablement pas lieu lors de ce 27ème sommet de l’UA. Les pays africains juridiquement liés au statut de Rome peinent à s’entendre sur les modalités du divorce avec la Cour Pénale Internationale. Alors certains états membres plaident pour un départ collectif de cette instance juridique, une partie des signataires du traité de Rome émet quelques réticences sur cette idée longuement débattue lors du conseil exécutif de l’Union Africaine qui s’est tenu le mercredi 13 juillet dernier à Kigali. L’optimisme de Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des affaires étrangères, a vite été douché par les décisions de certains pays dont le Nigéria, le Sénégal et la Côte d’Ivoire qui « ont décidé de s’en tenir à celle existante », précise Jeune Afrique rapportant ainsi les propos d’un observateur qui avait assisté aux discussions de mercredi.
La Côte d’Ivoire dit ‘‘non’’ au retrait collectif voulu par l’Union Africaine
Avant d’être validée lors de la session des chefs d’Etats de l’Union Africaine prévus pour les 17 et juillet 2017, les différents ministres africains des affaires étrangères ont d’ores et déjà affiché leur division. C’est le cas du ministre ivoirien Albert Mabri Toikeusse qui, dans une interview accordée à nos confrères d’Afrikipresse, a clairement exposé son point de vue ainsi que la position de son pays vis-à-vis de ce départ en bloc : « Evidemment il ne peut y avoir de retrait collectif. », avait-il confié lors de l’entretien avant d’ajouter que « Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire, elle ne s’associera pas à une action allant dans le sens d’un retrait collectif de la CPI ».
Cependant, la fronde naissante autour de ce départ en bloc de la Cour Pénale Internationale aurait-elle mis un terme à cette idée ? C’est du moins ce qui ressort de la déclaration d’un officiel africain ayant confié à Jeune Afrique qu’ « il y’a eu une grosse opposition. Donc nous (Etats africains, ndlr) avons donc décidé de retirer le sujet de l’agenda du sommet ».