L’affaire Tariq Ramadan connaitra un nouveau tournant le mois prochain, avec l’audition de l’accusé par les juges prévue pour le 5 juin. Accusé de viols par trois femmes en France, le conférencier musulman a toujours nié les accusations. Interpellé depuis le 2 février dernier, le professeur d’Etudes islamique fait l’objet d’un acharnement médiatique et ‘‘suscite un grand nombre d’animosité’’ d’après son avocat. Me Marsigny a fait une nouvelle mise aux points sur les enquêtes en cours dans une interview accordée au média Europe 1.
Me Marsigny, l’avocat de Tariq Ramadan est de nouveau passé à la charge contre l’acharnement médiatique dont fait l’objet son client. Dans une interview accordée à Europe 1, le défenseur du conférencier musulman a fait un état des lieux des trois accusations de viol dont fait l’objet son client depuis des mois. C’est en octobre que tout a basculé pour le professeur d’études islamiques à l’université d’Oxford, lorsqu’Henda Ayari décide de porter plainte contre lui. Aujourd’hui, trois femmes en France accusent Tariq Ramadan de viol, mais leurs témoignages semblent remettre en cause leurs plaintes selon Me Marsigny : « Les deux premières plaignantes ont menti », fait savoir l’avocat de Tariq Ramadan avant de poursuivre : « Les éléments d’investigation démontrent que les deux premières plaignantes ont menti. Madame Ayari, qui se plaint sur les plateaux de télévision de ne pas être aidée par la République, a décrit une chambre d’hôtel qui n’est pas bonne et a menti aux policiers en disant qu’elle avait cessé tout contact avec Monsieur Ramadan depuis 2012. Tout ceci s’est révélé inexact et ses propres témoins ont même déclaré qu’elle était mythomane.».
Des plaignantes peu crédibles dans l’affaire Ramadan ?
En ce qui concerne la seconde plaignante qui répond au pseudonyme de Christelle, « Elle raconte en 2010 qu’elle a subi des pressions des renseignements généraux, que le président de la République est prêt à lui payer le meilleur avocat de France pour déposer plainte contre Monsieur Ramadan, puisque le président veut le chasser. Ce n’est pas la défense qui le dit, c’est la plaignante qui l’écrit. Soit c’est une affaire d’Etat et il faut faire une enquête immédiatement, soit il faut s’interroger sur sa santé mentale ». Si Tariq Ramadan nie avoir eu des relations avec les deux plaignantes, du moins selon son avocat, le conférencier musulman admet toutefois l’existence d’une relation avec la troisième plaignante : « Mounia a dit qu’elle avait décrit aux services de police ce qui lui était arrivé, à savoir d’avoir été violée neuf fois, pendant plusieurs mois. Elle a dit ‘quand j’ai raconté ça, on m’a dit que c’était du viol’. Alors est-ce que c’est elle qui le dit ? Est-ce que c’est ce qui s’est passé ? Ou est-ce que c’est ce qu’on aimerait qu’il se soit passé parce que Monsieur Ramadan est quelqu’un qui suscite un grand nombre d’animosité ? », a martelé l’avocat du conférencier musulman. Au cours de son audition prévue pour le 5 juin prochain, Tariq Ramadan devrait s’expliquer sur la nature des relations qu’il aurait avec Mounia, la troisième plaignante. Mais son avocat rassure d’ores et déjà, « Monsieur Ramadan connaît Mounia, il ne l’a jamais contesté. Il a eu une relation avec elle qui n’est pas celle qu’elle a décrite ».