Burkina Faso : une école incendiée par des assaillants à Sanmatenga

Le Burkina Faso est toujours en proie aux attaques armées, en dépit de la détermination du gouvernement à freiner l’avancée des groupes terroristes. Alors que plusieurs raids avaient été menés le mois dernier dans l’Est du pays, les assaillants restent toujours très actifs au pays des hommes intègres. Un peu plus de 2 mois après l’attaque terroriste de Ouagadougou, un groupe armé vient de prendre d’assaut une école située dans la province de Sanmatenga qui se trouve à près de 200 km de la capitale.

Les assaillants viennent une nouvelle fois de faire parler d’eux au Burkina Faso en attaquant une école primaire située dans la province de Sanmatenga. L’école primaire de Bafina a été la cible d’une attaque armée perpétrée par des individus armés non encore identifiés. Selon les premiers témoignages sur cette attaque, les assaillants, au nombre d’une douzaine à en croire certaines sources, sont arrivés à moto dans la province de Sanmatenga. Après avoir ligoté le directeur de l’école primaire de Bafina, le groupe armé a incendié ledit établissement et mis également le feu au logement du directeur. Une fois arrivé à Bafina, les assaillants se sont dispersés en groupe pour mener d’autres attaques dans la province. Un groupe s’est ainsi rendu à Guenbila où se trouve le QG du groupe d’autodéfense les koglweogos. Selon les témoignages que nous avons reçus, le groupe armé a mis le feu au QG des koglweogos avant de se volatiliser dans la nature. Aucune perte en vies humaines n’a été dénombrée dans cette attaque armée qui n’a pas encore été revendiquée. Ces attaques montrent encore la porosité de la zone frontalière commune entre le Burkina Faso et le Mali, une zone régulièrement frappée par des attaques terroristes.

Des milliers d’écoliers sans établissements

Le mois dernier, l’armée burkinabè avait mené plusieurs raids dans le nord et l’est du pays, des assauts qui ont permis l’arrestation de plus d’une centaine de personnes selon une source officielle. L’incendie de l’école primaire de Bafina n’est pas la première attaque subie par des établissements scolaires potentiellement exposées à ces attaques menées par des groupes armées au Faso. Face à la menace à la recrudescence des attaques terroristes dans le nord et l’est du pays, plusieurs établissements primaires ont été forcées de fermer par mesure de sécurité. A ce jour, ce sont plus de 200 écoles qui ont mis la clé sous le paillasson à cause des attaques récurrentes dans la zone. Le mois dernier, un enseignant d’école avait été enlevé par un groupe armé qui lui reprochait de parler la langue française. Aujourd’hui, plus de 20 000 écoliers se retrouvent à la rue après la fermeture de leurs établissements dans ces zones frontalières où les assaillants restent très actifs. Autrefois un havre de paix, le Burkina Faso serait-il sur le point de devenir un bastion du terrorisme au Sahel ? Seule certitude, cela fait maintenant trois ans que le pays est confronté à ces nombreuses attaques armées.

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