Les Etats Unis ne veulent plus entendre parler du nucléaire iranien
Début mai, les Etats Unis avaient brusquement décidé de quitter l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015. Quinze mois donc après son arrivée aux affaires, Donald Trump a mis fin à cet accord dit de l’espoir signé sous l’administration Obama. La décision du retrait a été prise, le 8 mai dernier après une série d’incidents diplomatiques et militaires. Dans la foulée, Washington ordonne à ses entreprises de quitter la République islamique d’ici 90 à 180 jours soit d’ici 3 à 6 mois. Egalement, les entreprises européennes sont sommées de quitter l’Iran comme pour honorer une sorte de solidarité des alliés.
Washington prévient les réfractaires
Washington demande à ses alliés de suivre en délocalisant leurs compagnies de chez l’ennemi moderne. Ainsi, des firmes françaises comme Airbus, Renault-Nissan ou encore PSA devront être forcées de répondre à l’appel de l’allié historique. Pourtant il est prévisible que les Européens n’emboiteront pas le pas aux Américains pour des raisons économiques évidentes. C’est pour prévenir cette désobéissance ou plutôt cette traitrise que la Maison Blanche fait des insinuations par l’entremise de John Bolton. Ce nouveau conseiller à la sécurité de la Maison Blanche, connu pour être un faucon de l’administration Trump et un partisan de l’interventionnisme américain, a déclaré sur CNN que les contrevenants européens s’exposent à des sanctions. A la question de savoir si Washington pourra franchir cette ligne, il affirme tout de go : « C’est possible, cela dépend du comportement des autres dirigeants » a-t-il laissé suggérer.
Vers un divorce temporaire entre l’UE et les USA ?
Les relations entre les Etats Unis et l’Union Européenne n’ont jamais été aussi bas sous l’ère Trump. Alors que le monde a commencé d’espérer de lui après la baisse des tensions dans la péninsule coréenne, Donald Trump a mis un pavé dans la mare en déchirant l’accord sur le nucléaire iranien. Dorénavant c’est l’Europe, menée par la France et l’Allemagne, qui essaie encore de sauver ce qu’il reste de l’accord. Il y a quelques jours, Angela Merkel a même soutenu que l’Europe ne pouvait plus compter sur les Etats Unis pour se défendre. Il est donc difficile de voir l’Europe suivre les Etats Unis dans leur guerre commerciale avec l’Iran. L’Europe risque d’y perdre plus qu’elle n’en gagnera.