Nayanka Bell a une nouvelle fois été désavouée par la justice ivoirienne dans le litige foncier l’opposant à des villageois dans le département d’Agboville. Selon le verdict rendu par la justice, la chanteuse ivoirienne est condamnée à 3 ans de prison ferme assortie d’une lourde amende qui s’élève à 160 millions de francs Cfa. Mais à en croire l’artiste déboutée dans ce litige foncier, il faudra plus qu’une décision de justice pour la contraindre à céder ses terres.
C’est une Nayanka Bell déçue qui est rentrée chez elle après le verdict de la justice ivoirienne dans le litige foncier qui l’oppose à des villageois à Agboville depuis des années. Après des années de marathon judiciaire, le tribunal a finalement tranché début mai en désavouant la chanteuse ivoirienne au profit des villageois. La peine est lourde pour Nayanka Bell : trois ans de prison ferme et une amende de 160 millions de francs Cfa dont elle devra s’acquitter en guise de dédommagement. Dans un entretien téléphonique accordé à nos confrères d’Ovajab Media, la chanteuse ivoirienne est revenue sur sa condamnation et l’état d’âme dans lequel elle se trouve après avoir été condamnée à trois ans de prison ferme : « Depuis le début de cette affaire, les avocats généraux ont dit qu’ils n’avaient aucun élément de preuve dans leur dossier et qu’il était vide. Ils m’ont donc dit qu’au constat des faits, je n’ai pas commis de délit. Et du fait que l’affaire soit envoyée au pénal et qu’il n’y avait pas de preuves de leur dire, les terres m’appartenaient. Et comme la loi dans ce cas me permet de jouir de mes terres dont je suis propriétaire depuis 1997 sur lesquelles j’ai planté, il faut bien qu’on me dise où sont mes plantations. Avec le verdict rendu me condamnant, il revient à dire que mes terres étaient à eux. », a révélé la chanteuse au média ivoirien.
Nayanka Bell n’a pas encore dit son dernier mot
Malgré cette décision de justice qui la désavoue, Nayanka n’a pas encore dit son dernier dans ce bras de fer qui l’oppose aux villageois d’Ano dans le département d’Agboville : « Bien sûr, c’est obligatoire. Je vais faire appel parce qu’il s’agit de mes terres, de mes plantations qui ont été dévastées. J’ai des justificatifs pourtant que ces terres m’appartiennent. Quand j’ai eu mon accident, des personnes m’ont contrainte à leur payer des millions en 2007 pour des actes qu’ils avaient eux-mêmes commis. Aujourd’hui, ce sont les mêmes personnes qui reviennent pour me condamner. ». Jusqu’où la chanteuse serait-elle prête à aller pour défendre sa cause ? « Mon père fût le propriétaire de ces terres jusqu’à ce qu’il mette tout à mon nom et au nom de ma famille. Si aujourd’hui, ces gens pensent pouvoir m’arracher mes terres en utilisant la justice dans du faux, alors ils se trompent parce qu’il va falloir me passer sur mon corps avant d’y arriver. En tout cas, avant de m’arracher mes terres, qu’ils me tuent d’abord. Ce qui me déçoit, c’est que la justice ne fait pas loi. », a conclu l’artiste.