La manifestation estudiantine ne faiblit toujours pas au Sénégal malgré les mesures ‘‘conservatoires’’ prises par le gouvernement sénégalais pour un retour au calme. Suite à la mort d’un étudiant sénégalais tué au cours d’une contestation, le gouvernement sénégalais a procédé au limogeage de deux personnalités importantes de l’université publique de Saint-Louis, des mesures qui sont d’apaiser la colère des étudiants qui posent désormais trois conditions préalables pour une reprise des cours.
Les étudiants expriment toujours leur colère à travers des manifestations éclatées dans les universités publiques du pays, suite à la mort d’un des leurs la semaine dernière à l’université de saint-Louis. Suite au retard pris dans le paiement des bourses, quelques étudiants avaient décidé d’aller se restaurer dans les cantines du campus sans payer. Le rectorat saisira les forces de l’ordre pour une intervention, une intervention des gendarmes durant laquelle un étudiant sénégalais sera ‘’tué par balles’’, précise un responsable syndical. Dès lors, les manifestations d’étudiants s’étendront ainsi à plusieurs universités publiques du pays, entraînant ainsi une paralysie généralisée du système universitaire sénégalais. Si l’intensité a baissé d’un cran dans certaines universités publiques du pays, la grève des étudiants se poursuit toujours sur le campus de Saint-Louis où s’est produit le drame. Pour un retour au calme, le gouvernement sénégalais a pris des mesures parmi lesquelles la suspension de deux responsables de l’université de Saint-Louis. Le recteur et le directeur du centre des œuvres de l’Université Gaston Berger ont ainsi été suspendus, a annoncé le porte-parole du gouvernement sur les antennes publiques du pays, des suspensions considérées comme ‘‘des mesures conservatoires devant permettre aux étudiants de retourner dans les amphithéâtres’’. Mais les sanctions tombées contre les responsables du campus de Saint-Louis n’ont pas réglé grand-chose à la situation, selon un responsable de syndicat d’étudiant pour qui il ne s’agit que du ‘‘commencement de notre combat. La grève continue’’. Le mot d’ordre de grève illimité a été reconduit dimanche par les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis qui posent trois conditions préalables à la reprise effective des cours sur le campus.
L’aboutissement de l’enquête sur la mort de l’étudiant attendu
Comme l’avait annoncé les étudiants sénégalais, le dénommé Mouhamadou Fallou « est décédé suite à une blessure par arme à feu », confirme le procureur de la ville de Saint-Louis. Les étudiants exigent donc qu’une enquête soit menée afin que le ou les responsables de la mort de l’étudiant soient interpellés et traduit devant la justice. Pour sa part, le procureur a promis que les conclusions de l’enquête seront connues au plus grand tard dimanche. Les étudiants de Saint-Louis exigent également le limogeage de deux ministres du gouvernement sénégalais, les ministres de l’enseignement supérieur et de l’économie, pour le retard pris dans le paiement des bourses.