Tend-on vers une reprise du concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure session 2018 ? En tout cas les résultats sont loin de faire l’unanimité depuis leur parution il y’a de cela quelques jours. Sur la liste d’admis dévoilée au concours de l’ENS cette année, environ 90% d’admis seraient originaires du Nord du pays, une situation que certains qualifient de rattrapage ethnique.
Les résultats du concours ENS 2018 ont été dévoilés il y’a quelques jours certains ont toujours du mal à accepter le verdict. A tort ou à raison, nombre de personnes estiment que certains candidats auraient été favorisés dans ce concours, des candidats en particulier originaires du nord du pays. Pour l’heure, aucune preuve ne permet de confirmer qu’il y’a bel et bien eu favoritisme au concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure en Côte d’Ivoire cette année, mais la liste des admis laisse certains plus ou moins perplexes. Par exemple, concernant le concours direct d’entrée pour la préparation du CAP/LP Espagnol, 28 des 30 candidats déclarés admissibles ont des noms à consonance nordiste. Pour le concours de préparation du diplôme d’éducateur, même constat avec une liste d’admis qui nous viendraient essentiellement du nord de la Côte d’Ivoire. Sur les 119 candidats déclarés admis lors de la parution des résultats du concours, plus de la moitié seraient également originaires du nord, du moins si l’on se fie à la consonance de leur nom. Ce constat a donc suffit à certains pour affirmer qu’il y’a bel et bien eu rattrapage ethnique dans ces concours de la fonction publique. Pour l’heure, aucun commentaire n’a été fait par le professeur Sidibé Valy, directeur de l’Ecole Normale Supérieure, ou encore par le professeur Fulgence Nindjin qui préside le jury du concours d’entrée à l’ENS. Seule certitude, les résultats du concours font beaucoup de bruit cette année, surtout sur les réseaux sociaux où les différentes listes d’admis ont été diffusées.
Les concours devenus des remparts pour la jeunesse ivoirienne
Pour échapper à la dure réalité du marché de la recherche de l’emploi, les concours administratifs sont devenus aujourd’hui des remparts pour la jeunesse ivoirienne. Après le baccalauréat, certains préfèrent directement tenter leur chance aux concours de la fonction publique, plutôt que de poursuivre des études dans le cycle de l’enseignement supérieur. Mais bien souvent, la crédibilité des résultats des concours de la fonction publique est remise en cause, une pratique qui n’est nouvelle. Depuis l’ancienne administration, sous l’ère de l’ex-président Laurent Gbagbo, le problème du rattrapage ethnique lors des concours administratifs était une réalité. Avec les nombreuses plaintes recensés sur les réseaux sociaux, est paraît plus ou moins évident que l’actuelle administration n’en a pas encore fait assez pour faire bouger les choses, du moins selon certains.