Un ressortissant français d’origine burkinabè est mort le week-end dernier dans la commune de Pau dans des circonstances très peu enviables. Sorti faire une balade, le franco-burkinabé a été roué de coups par une dizaine de jeunes pour des raisons encore inconnues. Une enquête judiciaire a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire qui suscite aussi quelques réactions depuis le pays d’origine de la victime.
3 mineurs ont été placés en garde à vue ce lundi après la mort d’un ressortissant français d’origine burkinabè. Agé de 32 ans, Béli Nébié a trouvé la mort suite à un lynchage qu’il a subi dans la soirée du vendredi. Selon les premières informations que nous avons sur cette affaire, la victime a été rouée de coup par des adolescents alors qu’il était sorti faire une balade dans la soirée. Cette version des faits a été rapportée par la Procureure de Pau : « L’homme est décédé vendredi en pleine rue d’un quartier de Pau à la suite d’une rixe collective dirigée contre lui. ». Selon le témoignage d’une femme présente au moment des faits, « J’ai vu les jeunes courir après lui. Le monsieur s’est retranché. Ensuite, il y en a qui l’ont tabassé, d’autres ont pris un gros morceau de bois et l’ont frappé ici (au cou, ndlr). Il est tombé à terre. Ensuite, l’un a pris une chaise et lui a lancé dessus ». Plusieurs témoins ont aussi indiqué que les agresseurs du franco-burkinabè continuaient à le lyncher alors que la victime était dans un état d’inconscience. L’un des parents de la victime répondant au nom d’Edouard Nébié, a corroboré la version des faits donnée par la procureure de Pau : « Vendredi soir, Jacques est rentré du travail et après avoir échangé avec sa famille, il est sorti pour une balade. C’est le samedi matin que la famille a constaté que Jacques n’est pas rentré et a entrepris de le chercher avec ses amis. C’est finalement dans un parking que son corps a été retrouvé. Un groupe de bandits l’ayant tabassé et abandonné là», a confié le cousin de Béli Nébié à une radio locale burkinabè.
Réaction de François Bayrou, le maire de Pau
Le premier magistrat de la commune de Pau n’a pas caché son indignation après le lynchage subi par le franco-burkinabè vendredi soir. François Bayrou a dénoncé l’attitude de ces bandes ‘‘qui ne reculent pas devant la violence’’. Par-dessus-tout, le président du Modem, a insisté sur la nécessité de renforcer la sécurité dans certains quartiers de Pau qui restent à ce jour très peu fréquentables. François Bayrou s’est ainsi montré favorable à la mise en place d’une police de sécurité dans ces quartiers de Pau souvent en proie à des violences de ce genre, notamment Saragosse et de l’Ousse-des-Bois. Pour l’heure, les circonstances qui ont conduit à la mort du trentenaire franco-burkinabè ne sont pas connus, même si ce lynchage dont il a fait les frais laisse penser à un règlement de compte. Les conclusions de l’enquête nous situerons dans les jours à venir.