Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Abidjan n’en a pas encore fini avec les inondations. Si le mois de mai a semé la frayeur dans certains quartiers de la capitale ivoirienne, la saison pluvieuse connaîtra son pic au mois de juin selon les prévisions de la Sodexam, la Société d’Exploitation et de Développement Aéroportuaire, Aéronautique et Météorologique. Mr Alain Gnayoro, spécialiste des prévisions météorologiques au sein de ladite structure, s’est prêtée aux questions de nos confrères du ‘‘Nouveau Réveil’’.
La saison des pluies à Abidjan entrera dans une phase critique dès le mois de juin si l’on en croit les prévisions de la SODEXAM. Mr Alain Gnayoro, spécialiste des prévisions météorologiques pour le compte de la Société d’Exploitation et de Développement Aéroportuaire, Aéronautique et Météorologique, a répondu aux questions de nos confrères du ‘‘Nouveau Réveil’’. Interrogé sur le mois durant lequel les précipitations seront les plus importantes, l’expert météo a déclaré que « Le mois le plus pluvieux sur le Sud de la Côte d’Ivoire sera le mois de juin. ». D’ailleurs, la ville d’Abidjan a été placée sous vigilance Orange pour la période du 1er au 3 juin 2018, comme cela est mentionné sur le site de la Sodexam : «vigilance orange : soyez vigilants; durant la période du 01 au 03 juin 2018, des pluies relativement importantes seront attendues dans le sud du pays et notamment dans la ville d’Abidjan ». Face à cette menace, le spécialiste en prévisions météorologiques invites les populations à prendre certaines dispositions pour éviter des tragédies pendant cette période d’inondation à Abidjan : « Pour atténuer le risque sur les personnes, les animaux, les cultures et les biens matériels, il est recommandé d’éviter l’occupation anarchique des zones inondables aussi bien pour les habitations que pour les cultures. Pour les autorités ou les institutions, il faut entretenir une collaboration forte entre les services hydrologiques et météorologiques pour la mise en place de systèmes intégrés de suivi et d’alerte précoce du risque d’inondation, renforcer les échanges entre les agences en charge du suivi des inondations, celles de la réduction des risques de catastrophes et celles en charge des aides humanitaires. Appuyer les services techniques à ne pas baisser la garde par rapport au suivi de la ressource en eau pour la satisfaction des différents usages, au vu des prévisions hydrologiques caractérisées par la coexistence des zones d’écoulements excédentaires et déficitaires. », a expliqué Alain Gnayoro.
L’évacuation des zones à risques pose toujours problème
Si pendant la saison des pluies les populations sont invitées à quitter les zones à risques pour éviter d’être des victimes des inondations, dans les faits, il n’est pas toujours évident de quitter son domicile pour un endroit plus sûr. Le problème de logement pousse malheureusement certaines familles à rester sourds aux appels d’urgence lancés par le gouvernement, croisant les doigts que le pire soit évité. En restant dans les zones à risques, non seulement elles s’esposent à des graves inondations, mais aussi des maladies telles que le choléra, le paludisme ou encore la maladie de la dengue.