De jour comme de nuit, les microbes ne ratent pas une seule occasion d’agresser les passants, particulièrement dans deux quartiers d’Abidjan. Depuis quelques mois, l’on assiste à une recrudescence des agressions commises par les ‘‘enfants en conflit avec la loi’’ dans les communes de Yopougon et d’Abobo. Dans la journée de ce lundi, une nouvelle agression a été signalée à notre rédaction, une femme qui s’est fait dépouiller d’une importante somme d’argent par ces adolescents armés de machette.
Officiellement, aucune statistique dressée par le gouvernement sur le nombre d’agressions commises chaque année par les microbes à Abidjan, mais le phénomène reste toujours d’actualité. Tôt dans la matinée de ce lundi, une patrouille policière du 16e arrondissement a sillonné les secteurs Siporex et Sable de la commune de Yopougon, le plus grand quartier de la capitale ivoirienne. A l’issue de cette opération, les forces de polices ont mis la main sur une vingtaine de jeunes gens soupçonnés d’actes d’agressions sur les passants aux heures matinales. Plusieurs individus, en général des femmes se font régulièrement agresser au carrefour Sable et Siporex tôt le matin vers 6h, le plus souvent en se rendant au boulot. Dans la soirée également, ces deux secteurs sont en beaucoup fréquentées par les microbes, et les piétons sont les premières victimes de ces enfants en conflit avec la loi. Considéré comme l’épicentre du phénomène des microbes à Abidjan, la commune d’Abobo reste toujours l’un des secteurs d’opération privilégié de ces adolescents. Dans la matinée de ce lundi, une femme s’est encore fait agresser dans le secteur Abobo Rail, derrière la mosquée blanche. Armés, les voyous ont intercepté la bonne dame qui a été dépouillée de la somme de 100 000 francs Cfa, sous le regard impuissant de certains habitants du quartier. Les agresseurs se sont également emparés du téléphone portable de la victime qui fort heureusement n’a pas subi la fureur de ses agresseurs comme c’est souvent le cas. Pourtant, une opération dénommé Epervier avait menée dans ce quartier d’Abobo, opération qui a permis l’interpellation de plusieurs microbes et vendeur de drogue. Mais quelques mois après cette opération de nettoyage, les agressions ont repris, de jour comme de nuit.
Quelles solutions face au phénomène des microbes
Le gouvernement s’est penché sur le problème des microbes en proposant une solution qui consiste à resocialiser ces enfants en conflit avec la loi. Mais les agressions de microbes, même en période de Ramadan, ne connaissent aucun répit. L’ultime recours de la population désemparée, le lynchage à mort des microbes, étant donné que certains ont le sentiment que l’état n’en fait pas assez pour éradiquer ce phénomène. D’ici à ce qu’une solution miracle soit trouvée par le gouvernement, les résident des communes de Yopougon et Abobo continuent toujours de vivre la peur au ventre, et se mobilisent comme ils peuvent pour chasser ces agresseurs.