L’Afrique de l’ouest est dominée depuis dimanche par le 31e sommet de l’UA qui se tient actuellement dans une capitale de la sous-région ouest africaine. Pour cette 31e session de l’organisation africaine, les dirigeants du continent africain se sont donnés cette fois rendez-vous dans la ville de Nouakchott en Mauritanie. Les C, c’est aussi l’attentat suicide perpétré contre la base du G5 au Mali. Toujours au Mali, une patrouille conjointe effectuée par l’armée française et malienne a été prise pour cible par des djihadistes dans la ville de Gao dimanche. Aucun soldat français n’est décédé mais quatre militaires de la force Barkhane ont été blessés au cours de cette embuscade. Le sport s’invite également au cœur de l’actualité africaine avec une plainte du Sénégal à la FIFA contre le Japon.
A la une de l’actualité en Afrique de l’ouest ce lundi 2 juillet, le 31e sommet de l’Union Africaine qui se tient actuellement en Mauritanie, dans la ville de Nouakchott. En plus des dirigeants du continent africain, Emmanuel Macron, le chef d’Etat français est attendu à cette 31e session extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement dans la capitale Mauritanienne. Au cœur de l’actualité ouest africaine également, la mort d’un enfant de trois ans qui suscite depuis plus d’une semaine la colère des internautes ivoiriens sur les réseaux sociaux. Axel Konan est décédé il y’a environ une dizaine de jours dans des circonstances qui rappellent un peu l’assassinat de Bouba, un jeune enfant de quatre ans tué pour les besoins d’un sacrifice rituel. Les internautes ivoiriens se sont donc mobilisés pour que la lumière soit faite sur la mort du petit Axel décédé d’une noyade d’après les premiers éléments de l’enquête. L’actualité en Afrique de l’ouest nous conduit également au Burkina Faso ou se tient le procès des anciens putschistes. Dans cette affaire qui remonte à septembre 2015, 84 personnes en majorité des militaires, sont accusées d’avoir tenté de renverser le régime de transition qui était conduit par Michel Kafando, l’ex-président burkinabè désigné par intérim pour succéder à Blaise Compaoré en vue de l’organisation du scrutin présidentiel. Le Mali s’invite au cœur de l’actualité ouest africaine mais pas pour les élections présidentielles attendues pour ce mois de juillet. En l’espace de 48h, deux attaques d’envergure contre la base de la force du G5 à Sévaré et une embuscade tendue dimanche 1er juillet aux forces françaises durant une patrouille mixte dans la ville de Gao avec l’armée malienne. Le sport s’invite également dans l’actualité sous régionale ce lundi 2 juillet 2018 avec une plainte déposée par le Sénégal contre le Japon dans le cadre des phases de poule de la coupe du monde. A titre de rappel, le Japon s’est qualifié in-extremis au détriment de l’équipe sénégalaise sur la base du Fair-play. Pour avoir obtenu deux cartons jaunes de plus que les japonais, les sénégalais ont été privés d’une participation aux huitièmes de finale du mondial 2018 qui se tient en Russie.
Ouverture du 31e sommet de l’UA en Mauritanie
« C’est un sommet historique qui s’ouvre aujourd’hui pour la première fois dans ce pays fondateur de l’Union africaine qu’est la Mauritanie », déclarait Mohamed Ould Abdel Aziz, le président mauritanien à l’ouverture du 31e sommet de l’Union Africaine à Nouakchott. Ce sont près d’une quarantaine de dirigeants et de chef de gouvernement qui sont actuellement en conclave dans la capitale mauritanienne pour évoquer plusieurs sujets dont l’épineuse question du financement de l’Organisation Africaine. Sous le mandat du président guinéen, un énorme pas avait été effectué par les dirigeants africains en vue de l’autofinancement de l’UA. A ce jour, plus de la moitié des bailleurs de fonds de l’organisation africaine sont des étrangers, avec des fonds en provenance de l’Union européenne plus particulièrement. Pour l’autofinancement du budget de l’UA, le président guinéen avait suggéré l’instauration d’une taxe sur les importations à hauteur de 0,2%, une mesure qui devrait permettre à l’UA de mettre un terme à sa dépendance financière avec les bailleurs de fonds étrangers. Au cours de ce sommet, les dirigeants prévoient également de s’atteler à la mise en œuvre de la ZLEC, une zone de libre-échange qui devrait s’étendre sur un colossal marché de plus d’un milliard de personnes sur le continent africain. Le 31e sommet de l’Union Africaine sera aussi l’occasion pour le Rwanda de mobiliser le soutien des pays africains pour sa candidature à la tête de l’OIF. Paul Kagame, actuellement à la tête de l’Union Africaine, s’est récemment rendu en France pour solliciter le soutien de la France à la candidature de Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des affaires étrangères qui brigue la direction de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Si Emmanuel Macron a assuré le Rwanda de son soutien à cette candidature, Paul Kagame doit désormais batailler pour avoir le soutien de ses pairs à la candidature de son pays pour la direction de l’OIF, un poste actuellement occupé par la canadienne Michaëlle Jean qui rappelons-le brigue un second mandat également.
Mali : quatre soldats français blessés dans une embuscade
L’actualité en Afrique de l’ouest, c’est aussi la multiplication des attaques terroristes au Mali à quelques semaines de la tenue du premier tour de la présidentielle prévue pour le 29 juillet 2018. Dans la journée du dimanche 1er juillet, une patrouille mixte composée des forces françaises et maliennes a été la cible d’une attaque dans la ville de Gao : « Des militaires français de la force Barkhane (4.000 hommes, NDLR) sont tombés ce dimanche dans une embuscade tendue par des terroristes à la sortie qui mène vers la localité de Bourem », lit-on dans les colonnes de Jeune Afrique reprenant une information de l’AFP. D’après le porte-parole de l’armée française, « À 10H50 heure locale, 12h50 heure de Paris, des VBCI (véhicules blindés de combat d’infanterie) de la force Barkhane patrouillaient à Gao (centre-nord du Mali). Une explosion d’origine indéterminée a eu lieu et a causé un grand nombre de victimes civiles, dont des enfants. Les soldats de Barkhane qui étaient sur place sont tous de retour sur notre base de Gao », nous indique le journal d’information africain. De source non-officielle, l’embuscade du dimanche a aurait été causée par un assaillant qui s’est fait exploser dans son véhicule. Selon le bilan provisoire, quatre soldats français ont été blessés dans cette attaque qui a fait au moins deux morts et plus de 10 blessés. Avant cette embuscade tendue à la force Barkhane à Gao, rappelons qu’un attentat suicide avait été perpétré quelques jours plutôt contre la base du commandement de la force conjointe du G5 au Sahel. L’unité composée d’environ 5000 hommes n’est pas encore à son déploiement effectif sur le terrain car les aides financières promises tardent à se manifester. Alors que le déploiement effectif de la force conjointe du G5 en région sahélo-saharienne est prévu pour cette année, nous sommes encore loin des 420 millions d’euros nécessaires au fonctionnement à 100% de la force militaire composée du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, du Niger et de la Mauritanie.
Procès des anciens putschistes au Burkina Faso
L’actualité en Afrique de l’ouest, c’est aussi le procès des anciens putschistes au Burkina Faso, un procès renvoyé à plus reprises pour vices de procédure. Après plusieurs reports, c’est le sergent-chef Mohamed Lawoko Zerbo qui fut le premier des 84 accusés à passer à la barre dans ce procès. Actuellement considéré comme l’un des principaux artisans du putsch manqué contre le régime de transition qui était dirigé par Michel Kafando, le militaire burkinabè a démenti face aux juges toute implication dans cette tentative de renversement du pouvoir. Mohamed Lawoko Zerbo avait trouvé refuge en Côte d’Ivoire avant d’être extradé vers son pays pour répondre devant les juridictions militaires de ses actes. Le journal RFI qui suit de près cette actualité au Burkina Faso nous livre un bref récit de la première audience de ce procès très attendu au pays des hommes intègres : « Après avoir rappelé toutes les charges retenues contre lui, le président du tribunal demande au prévenu s’il reconnait les faits. ‘‘Je ne reconnais pas les faits’’, répond sèchement le sergent-chef Mohamed Zerbo. ‘‘Alors dites-nous ce que vous savez’’, réplique le président du tribunal. ‘‘Le 16 septembre 2015, je partais pour la prière lorsque j’ai été rappelé par le sergent-chef Roger Koussoubé pour me dire de revenir au garage de la présidence et j’y ai trouvé plusieurs militaires’’, raconte l’ex-sous-officier de l’ancienne Garde présidentielle avant d’expliquer que, plus tard, il a ‘‘reçu l’ordre de surveiller le côté ouest du palais présidentiel’’ en compagnie d’un autre sous-officier. ». On retrouve également dans le box des accusés le général Diendéré Djibril Bassolé, l’ancien patron de la diplomatie burkinabè, un homme qui était pressenti par certains comme le successeur de Blaise Compaoré. Les avocats des deux principaux accusés du procès ont dénoncé samedi des insuffisances de preuves contre leurs clients.
Plainte du Sénégal contre le Japon à la FIFA
Mécontents d’être éliminés avant d’avoir franchi le second tour du mondial 2018, le Sénégal a décidé d’adresser une plainte à la FIFA contre le Japon, miraculé du groupe H. A égalité de points avec le Sénégal (4points et même goal average), la sélection sénégalaise a été éliminée sur un cruel règlement de la FIFA qui n’avait été appliqué dans la loi du football. Pour avoir obtenu deux cartons supplémentaires que les japonais, les sénégalais ont disqualifiés pour les huitièmes de finales, une élimination que les autorités sportives du pays n’ont manifestement pas encore digéré. La fédération sénégalaise de football a donc adressé une plainte à la FIFA pour protester contre l’application de la règle du Fair-Play. Dans sa plainte, la fédération sénégalaise de football dénonce une ‘‘infraction aux règles d’éthique et de fair-play’’, infraction qui aurait été commise pendant la rencontre entre le Japon et la Pologne comptant pour la troisième journée des phases de poules. Dans son courrier adressé à la FIFA, la fédération sénégalaise dénonce également une erreur d’arbitrage commise pendant le match crucial qui opposait les Lions de la Téranga aux Colombiens, ‘‘ la faute manifeste commise dans la surface de réparation sur Sadio Mané par un de ses adversaires en position de dernier défenseur’’. Mais ce recours a très peu de chance d’aboutir car il est quasiment incertain que la FIFA revienne sur sa décision de qualification du Japon au détriment du Sénégal selon la loi du Fair-Play en cas d’égalité en point et au goal average.
Côte d’Ivoire : internet en ébullition après la mort d’un enfant de trois ans
Axel Konan est un enfant de trois ans qui a trouvé la mort il y’a une dizaine de jours dans des circonstances encore confuses. Si cette affaire rappelle pour certains le cas Bouba, l’enfant tué il y’a quelques mois pour un sacrifice rituel, le bureau du Procureur adopte cependant la plus grande prudence sur cette nouvelle affaire. Sourd muet, l’enfant de trois an a trouvé la mort dans une ville voisine appartenant à un homme répondant au nom de Djiré Aziz. Au cours d’un communiqué, le procureur de la République a révélé que la mort de l’enfant serait ‘‘consécutive, sous réserve d’examens complémentaires contraires, à une asphyxie mécanique liée à une noyade vitale récente, en l’absence de toute trace de lésion traumatique’’. Le propriétaire de la ville où le drame s’est produit, à savoir Mr Djiré Aziz, ainsi que le portier chargé de la surveillance du domaine, sont actuellement aux arrêts dans le cadre d’une enquête pour homicide involontaire : « « Interpellés, Djiré Abdoul Aziz et le vigile de la résidence Coulibaly Zandié, ont été déferrés au parquet ce jour vendredi 29 juin 2018. Une information judiciaire a été ouverte contre eux des chefs d’homicide involontaire prévu et puni par l’article 353 du code pénal », explique le procureur dans son courrier.