Liste et classement des universités en Côte d’Ivoire

Kohan Kioshiko

[Mise à jour le 15 avril 2020]

La liste des universités en Côte d’Ivoire devrait se rallonger au fil des années, notamment avec la réalisation en cours de l’établissement universitaire de la ville de Bondoukou. Mais à ce jour, aucun établissement universitaire ivoirien, public comme privé, n’est cité dans le top 100 des meilleures écoles d’enseignement supérieur en Afrique.

C’est dire le retard qu’accusent les établissements universitaires ivoiriens francophones par rapport aux établissements anglophones. Mais avec l’adoption du système LMD depuis quelques années, les autorités ivoiriennes se rapprochent de l’objectif de faire des écoles publiques et privées ivoiriennes des établissements d’excellence au niveau de la sous-région ouest africaine et même au niveau du continent africain. La migration vers ce nouveau système d’enseignement a permis aux grandes écoles et universités privées de Côte d’Ivoire d’enrichir davantage le contenu de leur programme d’enseignement pour des étudiants beaucoup plus compétitifs sur le marché du travail. A travers le nouveau système, la Côte d’Ivoire vise de nombreux objectifs : «Les objectifs fondamentaux visés par le système d’enseignement Licence- Master- Doctorat sont nombreux. Pour l’essentiel, on retiendra que le système vise à répondre aux besoins de qualification supérieure, à l’amélioration de l’efficacité interne des niveaux de la formation, à la maîtrise de l’offre de formation, au développement de la formation tout au long de la vie. Il a également pour rôle d’amplifier le processus de professionnalisation des formations supérieures, d’accroître l’attractivité de l’offre de formation et son intégration dans le concert international de l’enseignement supérieur, de crédibiliser la qualité des prestations et d’asseoir l’autonomie et la responsabilité des institutions d’enseignement supérieur.», rapporte le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Dans la mise en application effective du système LMD, certains établissements privés et grandes écoles présentes en Côte d’Ivoire disposent d’une certaine longueur d’avance sur d’autres. Parmi les critères retenus dans ce classement des meilleures universités privées et grandes écoles ivoiriennes en 2020, la prise en compte du système Licence Master Doctorat.

La liste des universités en Côte d’Ivoire, public comme privé, reste encore inférieure en 2020 si l’on se réfère à la demande actuelle du pays. Aussi étonnant que cela puisse paraître, aucun établissement universitaire implanté sur le sol ivoirien, qu’il soit d’ordre public ou privé, ne figure dans le classement des meilleures universités africaines. Ce retard ivoirien s’explique en partie par l’adhésion tardive du système LMD adopté depuis de nombreuses années par tous les établissements d’enseignement supérieur d’excellence au monde. Officiellement, la Côte d’Ivoire reste pour l’instant à cinq universités publiques fonctionnelles, un chiffre qui devrait croître dans les années à venir avec la construction en cours du campus de Bondoukou. Pour permettre aux établissements universitaires ivoiriens d’être compétitifs au niveau de la qualité d’enseignement, les autorités ivoiriennes ont adopté en 2013 le système LMD pour toutes les universités publiques et privées du pays. Dans le cadre de ce vaste projet d’adhésion à ce système d’enseignement reconnu sur le plan international, plus de 100 milliards de francs Cfa ont été décaissés par l’Etat ivoirien dans les travaux de réhabilitation des trois premiers établissements universitaires du pays. Mais les résultats de cette transition vers le système LMD se font toujours attendre puisqu’aucun établissement universitaire ivoirien n’est classé parmi les meilleurs établissements d’enseignements supérieurs en Afrique de l’ouest encore en 2020. Le classement des établissements d’excellence au niveau de la sous-région ouest africaine est incontestablement dominé par les universités nigérianes ghanéennes. Mais le Sénégal réussit à se faufiler sur le podium ouest africain grâce à son plus grand établissement universitaire public, l’UCAD. L’établissement d’enseignement supérieur public sénégalais est l’un des deux représentants de l’espace francophone dans ce classement ouest africain des meilleures universités. En tête du top 5 des établissements universitaires de référence en Côte d’Ivoire, nous pourrions classer la toute première université publique ivoirienne, à savoir celle de Cocody rebaptisée depuis quelques du nom du premier président de la République. Même si l’UFHB est aujourd’hui très loin de rivaliser avec les prestigieux établissements de référence en Afrique, sa capacité d’accueil est toutefois plus importante que celle de certains établissements universitaires sud-africains. La première université ivoirienne accueille aujourd’hui entre ses murs environ 70 000 étudiants répartis en plusieurs unités de formations, un peu plus d’une dizaine d’UFR pour être plus précis. Mais à en croire certaines sources, la capacité maximale d’accueil de l’établissement universitaire public serait d’environ 30 000 étudiants.

Université Félix Houphouet Boigny (Abidjan)

Construite sur une superficie de plus de 200 hectares, l’université de Cocody rebaptisée lors de la rentrée académique 2013 Félix Houphouet Boigny, est le premier établissement universitaire créé en Côte d’Ivoire. Sa fondation remonte à 1964, mais l’établissement a subi de nombreuses métamorphoses les années ayant suivi sa fondation, des modifications aussi bien au niveau de son enseignement que sur le plan infrastructurel. Selon les dernières statistiques, l’établissement public ivoirien compte plus d’une dizaine d’unités de formations et de recherche :
• Sciences juridiques, administratives et politiques
• Sciences des structures de la matière et de technologie
• Biosciences
• Sciences Économiques et de Gestion
• Sciences de l’homme et de la société
• Mathématiques et Informatique (MI)
• Sciences médicales
• Sciences de la Terre et des ressources minières
• Sciences pharmaceutiques et biologiques
• Langues, littératures et civilisations
• Odontostomatologie
• Criminologie
• Information, communication et art.
A ces 13 unités de formations, il convient de rappeler que l’université Félix Houphouët Boigny abrite également 14 instituts dédiés à la recherche, parmi lesquels le Centre national de floristique, l’Institut des sciences anthropologiques du développement, le Centre universitaire de recherche d’application en télédétection, l’Institut de recherche, d’expérimentation et d’enseignement en pédagogie, le Centre de recherche architectural et urbain ou encore l’Institut d’histoire, d’arts et d’archéologie-Africains. A lui tout seul, cet établissement d’enseignement supérieur public dispose de 141 bâtiments. A ce jour, ce sont un peu plus de 1300 enseignants chercheurs qui dispenses des cours dans cette université publique ivoirienne considérée comme la plus grande du pays en raison de sa capacité d’accueil qui dépasse désormais la barre des 70 000 étudiants. Si la première université ivoirienne n’est pas classée dans le top 100 africain, c’est en raison de plusieurs difficultés quotidiennes rencontrées par les étudiants. Avec l’adoption du système LMD, l’établissement a bénéficié de plusieurs installations Wifi pour aider les étudiants dans leur recherche, mais la couverture Wifi reste souvent inaccessible dans certaines zones. Pour faciliter le déplacement des étudiants à l’intérieur du campus, trois bus électriques du français Bolloré ont été mis gratuitement à la disposition des apprenants.

Université Nangui Abrogoua (Abidjan)

Contrairement à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody n’a pas une spécialité fixe au niveau de l’enseignement, celle dénommée Nanguy Abrogoua, située dans la commune d’Abobo n’accueille que des étudiants souhaitant suivre des formations dans les filières scientifiques. Dans une certaine mesure, il s’agit d’un établissement universitaire ivoirien public à caractère scientifique et technologique. Donc les admis au Bac série littéraire ne peuvent en aucune manière intégrer cet établissement public. Fondé en 1996, il accueille entre ses murs aujourd’hui quelques 5000 étudiants dans ses différentes filières scientifiques et technologiques. L’établissement comprend à ce jour quatre Unités de formations et de recherche :
• L’UFR Sciences de la Nature
• L’UFR Sciences et Gestion de l’Environnement
• L’UFR Sciences Fondamentales et Appliquées
• L’UFR Sciences et Techniques des Aliments.
Rappelons également l’université abrite en son sein une Ecole Préparatoire de Sciences de la Santé (EPSS), une école qui dispense des formations en Médecine, Pharmacie et Odonto-Stomatologie. A ces quatre UFR, il faut dénombrer également trois instituts au sein de l’établissement d’enseignement supérieur scientifique public situé dans la commune d’Abobo. Chaque unité de formation dispose de ses propres conditions d’admissions, mais l’âge maximum pour intégrer cette université publique ivoirienne est 22 ans. S’il est aujourd’hui le deuxième établissement universitaire ivoirien au sein de la capitale économique ivoirien, l’établissement d’enseignement supérieur est loin d’être classé en deuxième derrière celui de Cocody en termes de capacité d’accueil. Son effectif estimé autour de 5000 étudiants représente moins de 14 fois celui du premier établissement universitaire ivoirien. L’université Nanguy Abrogoua anciennement baptisée Abobo-Adjamé dispose aussi d’un campus numérique francophone assez bien fourni en documentation. On y trouve une salle info thèque qui peut accueillir jusqu’à 30 personnes, une salle entièrement équipée pour les formations en vidéo conférence. Mais l’université publique scientifique ivoirienne n’est pour l’instant pas en mesure de rivaliser avec les établissements scientifiques africains, du moins si l’on se fie au classement établi par Unirank cette année.

Université Alassane Ouattara (Bouaké)

Anciennement baptisé centre universitaire de Bouaké, c’est en 2012 que l’établissement d’enseignement supérieur public a été rebaptisé du nom de l’actuel président de la République de Côte d’Ivoire, son excellence Alassane Ouattara. Mais pendant la crise militaire que le pays a connue en 2002, l’université qui se trouve à Bouaké avait été temporairement délocalisée dans la capitaine ivoirienne. Après avoir bénéficié des travaux de réhabilitation lancés par le gouvernement, l’établissement fut rebaptisé du nom de l’actuel président à la faveur de la rentrée académique 2012 – 2013. Créé en 1992, l’établissement comptait entre ses murs trois ans plus tard, à savoir en 1995, environ 2000 étudiants. A l’image des autres universités publiques ivoiriennes, celle portant le nom du président ivoirien a également adopté le système d’enseignement LMD pour se conformer aux exigences internationales. Mais là encore les résultats les plus concrets de cette migration se font toujours attendre, puisque l’établissement universitaire n’est pas encore classé dans le top 100 des meilleures universités d’Afrique. D’un effectif de 7300 étudiants en 2012, l’établissement est aujourd’hui passé à plus de 30 000 étudiants. Un peu plus de 600 enseignants chercheurs sont à ce jour chargés de dispenser des cours aux étudiants de ladite université ivoirienne située dans la seconde grande ville du pays. L’établissement dispose de quatre principales unités de formations et de recherches qui englobent plusieurs filières d’enseignement pour certaines :
• UFR Communication/Telecommunication, Milieu et Société (CMS) : elle englobe les filières de philosophie, de lettres modernes, de Sciences du langage et de la Communication, de sociologie, d’Anglais, d’Allemand, d’Histoire, d’Espagnol, de Géographie.
• UFR Sciences Juridiques, Administratives et Gestion (SJAG)
• UFR Sciences Médicales (SM)
• UFR Sciences Économiques et Développement (SED).
L’établissement dispose aussi de trois centres de formation et de recherche, le Centre de Recherche et de Développement (CRD), le Centre d’Entomologie Médicale et Vétérinaire (CEMV) et le Centre de Formation Continue (CFC).

Université Jean-Lorougnon-Guédé (Daloa)

Créé en 1996, l’établissement universitaire servait à désengorger l’université scientifique ivoirienne Nanguy Abrogoua située à Abidjan. Selon le décret de sa création il y’a aujourd’hui 22 ans, l’établissement était une unité régionale d’enseignement supérieur (URES) qui n’accueillait que des étudiants inscrits en première et deuxième année. Ce n’est qu’en 2012, à l’issue du vaste projet de réhabilitation des cinq universités publiques ivoiriennes, que l’Unité régionale a été élevée au rang d’université publique et baptisée du nom de Jean-Lorougnon-Guédé, un ancien cadre de la région de Daloa qui fut ministre sous l’ère du président Houphouët Boigny, dans les années 1970 pour être plus précis. Feu Jean-Lorougnon-Guédé était également un professeur d’université qui enseignait la biologie au sein du plus grand établissement d’enseignement supérieur public ivoirien. A ce jour, le personnel enseignant exerçant dans cette université publique ivoirienne s’élève à plus de 140 professeurs, majoritairement des jeunes. Quant à l’effectif actuel de l’établissement universitaire, il se situe présentement autour des 4000 étudiants. Si elle était entièrement équipée, cette université serait sans doute la plus grande du pays en termes de superficie, puisqu’elle s’étend sur une surface de plus de 410 hectares. L’établissement dispose de cinq unités de formation et de recherche :
• Sciences juridique administrative et politique
• Sciences économiques et de gestion
• Agroforesterie
• Sciences de l’homme et de la société
• Environnement.
Malgré une superficie si importante, l’établissement n’est pas encore totalement sorti de terre. A ce jour, on ne dénombre que trois amphithéâtres dans cet établissement universitaire situé dans la ville de Daloa, 8 salles de classes destinées aux Travaux Pratiques et environ une quinzaine de salles réservées aux Travaux dirigés. L’établissement dispose également de certaines salles annexes situées dans la localité de Vavoua.

Université Péléforo-Gbon-Coulibaly (Korhogo)

Il s’agit de l’un des plus récents établissements universitaires publics ivoiriens puisque sa date de création remonte à seulement 2012. Mais avant d’avoir le statut d’université publique ivoirienne, l’établissement d’enseignement supérieur était d’abord une unité régionale de l’enseignement supérieur qui était affilié au campus de Bouaké. Mais aujourd’hui, Péléforo-Gbon-Coulibaly fonctionne indépendamment de l’établissement universitaire portant le nom de l’actuel président de la République de Côte d’Ivoire. Le système LMD est également en vigueur même si dans la pratique son application n’est pas encore effective à 100%. L’établissement porte le nom de Péléforo Gbon Coulibaly qui fut l’un des symboles de la lutte contre la colonisation aux côtés de l’ancien président Félix Houphouët Boigny. L’établissement compte aujourd’hui quatre unités de formations dont certaines disposant de plusieurs filières d’enseignement :
• UFR des SCIENCES SOCIALES ET HUMAINES : les filières associées à cette unité de formation sont la sociologie, le Droit, la géographie, l’économie générale.
• UFR des sciences biologiques (départements : biologie animale, biologie végétale)
• UFR des lettres et des arts (anglais, lettres modernes)
• Institut de gestion agropastorale (Economie et gestion agropastorale).
A sa création, l’établissement d’enseignement supérieur comptait environ 1800 étudiants entre ses murs. Mais aujourd’hui, la barre des 2000 étudiants inscrits dans cette université publique ivoirienne a été dépassée. Ce sont plus d’une centaine d’enseignants chercheurs qui se chargent de l’encadrement des étudiants dans cet établissement universitaire. En ce qui concerne les conditions d’admissibilité, elles varient d’une filière et d’une UFR à l’autre. Mais les postulants doivent au préalable s’assurer d’avoir le baccalauréat en poche et d’être âgé de 21 ou 23 ans tout au plus. La capacité d’accueil de l’établissement universitaire reste encore faible, mais elle devrait accroître dans les années à venir grâce aux travaux d’extension de l’université Péléforo-Gbon-Coulibaly situé en plein cœur de la ville de Korhogo, la capitale de la région du Poro.

Université virtuelle de Côte d’Ivoire (Abidjan)

C’est dans le cadre de la mise en œuvre effective du système LMD, Licence Master Doctorat, que cet établissement universitaire public a vu le jour. En abrégé (UVCI), l’établissement dispense des formations dans plusieurs filières de l’informatique et des nouvelles technologies. Créé en 2015, son effectif s’élève à ce jour à environ 5000 étudiants, la preuve que les sciences numériques suscitent la passion et la curiosité de la nouvelle génération. L’UVCI dispense les cours dans quatre principales spécialités des sciences numériques :
• Réseaux et Sécurité Informatique (RSI)
• Multimédia et Arts Numériques (MMX)
• Développement d’Applications et e-Services (DA e-Serv)
• Bases de Données (BD).
L’université virtuelle ivoirienne permet à ses apprenants de sortir avec de nombreuses certifications professionnelles notamment grâce à plusieurs partenariat tissés avec des leaders du numérique comme le géant Microsoft ou encore l’opérateur mobile français Orange. L’établissement est aussi bien ouvert aux bacheliers ivoiriens que ceux résident au sein de l’espace UEMOA. Les bacheliers hors de la zone UEMOA peuvent aussi faire acte de candidature mais les frais d’inscription sont un peu plus chers pour eux. Alors que l’épidémie de coronavirus a entrainé l’arrêt des cours dans la quasitotalité des établissements d’enseignement supérieurs en Côte d’Ivoire, l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire continue elle de tourner à plein régime. Le directeur de l’établissement a récemment expliqué les raisons pour lesquelles sont établissement n’était guère impacté par la fermeture provisoire des écoles en Côte d’Ivoire : «L’Université virtuelle de Côte d’Ivoire continue effectivement de fonctionner normalement. Les dispositions prises par l’Etat dans le cadre de l’urgence sanitaire COVID-19, n’ont pas eu d’impacts négatifs sur le bon déroulement de nos enseignements. Cela s’explique par le fait que nous sommes une université avec un modèle techno pédagogique de formation à distance qui permet à tout apprenant d’apprendre de partout et à tout moment…Une des missions spécifiques de l’UVCI est d’accompagner les autres universités et grandes écoles publiques afin de rendre accessibles à distance leurs différentes formations. Les plateformes de formations développées par  l’UVCI intègrent un espace de cours dédié pour chaque université. Il appartient maintenant à l’université Alassane Ouattara de Bouaké d’opter pour la techno pédagogie et permettre que ces enseignants soient formés à exploiter l’espace de cours qui leur est réservé.», confiait le Pr Koné Tiemoman dans un entretien accordé à nos confrères de Frat Mat.

Université internationale de Grand-Bassam (Bassam)

L’université internationale de Grand-Bassam, en abrégé UIGB, est sans doute le plus prestigieux établissement universitaire privé en Côte d’Ivoire. Fondé en 2007, l’établissement d’enseignement supérieur est le premier du genre de type américain sur le sol ivoirien. L’UIGB dispose de trois pôles de formations :
• Business administration
• Computer science
• International relations and strategic studies.
Mais vu son caractère privé, l’université n’est malheureusement pas accessible à qui le souhaite. Les frais de scolarité s’élèvent à plus de deux millions de francs Cfa chaque année, des frais hors de portée pour les étudiants ayant de moyens modestes. Aujourd’hui, l’université de Grand-Bassam est l’un des rares établissements d’enseignement supérieurs du pays à se vanter d’avoir plus dans son corps professoral 50% d’enseignants internationaux : «L’Université se distingue par la diversité de son corps professoral, dont la plupart ont été formés dans des pays anglophones. L’Université emploie 40 professeurs à temps plein et 54 à temps partiel, dont 50% sont internationaux et 30% sont des femmes. 65% de nos professeurs détiennent des diplômes terminaux.», explique l’UIGB. Mais il ne suffit pas d’avoir uniquement les frais de scolarité pour espérer intégrer cette prestigieuse école d’enseignement supérieur. Le test d’admission est un véritable parcours du combattant pour les candidats. L’UIGB invite les postulants à ne pas trop trainer le pas : «Les étudiants sont encouragés à commencer tôt le processus d’admission. Ils peuvent postuler avant d’avoir les résultats de leurs examens du baccalauréat pour les admissions conditionnelles jusqu’à ce que les scores officiels soient disponibles.  La date limite de candidature sera fixée un mois avant le début de chaque semestre. Les candidatures sont acceptées toute l’année. Les candidatures reçues après la date limite de chaque semestre seront prises en compte pour les prochains semestres.». Pour l’examen d’admission dans cette école privée reconnue sur le plan international, chaque candidat devra débourser la somme de 50 milles francs Cfa, une somme non remboursable, même si le candidat décide de ne plus participer aux examens d’admission dans cette université internationale. L’une des conditions à remplir pour être accepté dans cette université, c’est bien sûr de savoir parler anglais. Il est donc exigé à tous les candidats de passer le Toefl avant d’être accepté dans cet établissement d’enseignement supérieur à caractère privé.

Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (Abidjan et Yamoussoukro)

Le réseau UCAO regroupant l’ensemble des unités universitaires catholiques au niveau de la sous-région ouest africaine a vu le jour en République de Guinée. Le réseau d’établissements d’enseignement supérieur est aujourd’hui implanté dans 7 états africains :
• la Guinée avec l’unité universitaire de Conakry (UUCo), ayant pour spécialité les sciences politiques et sciences fondamentales
• la Côte d’Ivoire avec l’unité universitaire de Yamoussoukro (UUY), ayant pour spécialité les sciences de la santé, l’unité universitaire d’Abidjan (UUA), ayant pour spécialité sciences humaines et théologie
• le Mali avec l’unité universitaire de Bamako (UUBa) ayant pour spécialité les sciences de l’éducation
• le Burkina Faso avec l’unité universitaire de Bobo-Dioulasso (UUB) ayant pour spécialité l’agroalimentaire
• Le Sénégal avec l’unité universitaire de Ziguinchor (UUZ) ayant pour spécialité l’économie et la gestion
• le Benin avec l’unité universitaire de Cotonou (UUC) ayant pour spécialité l’agronomie et l’électronique
• le Togo avec l’unité universitaire du Togo (UUT), ayant pour spécialité les sciences technologiques.
Etant donné son caractère privé, l’admission dans cette université catholique d’Afrique de l’ouest reste souvent hors de portée de certains étudiants ivoiriens.
Au titre des établissements universitaires privés exerçant en Côte d’ Ivoire, nous pouvons également citer sur cette liste l’Université des sciences et technologies de Côte d’Ivoire (UST-CI). Fondé en 2009, elle dispose de cinq facultés d’enseignement, entre autres une faculté des sciences juridiques, administratives et politiques, une faculté pour les lettres et l’art, ou encore une faculté pour les sciences économiques et sciences de gestion.

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