La récente condamnation de Monsanto à payer une amende d’environ 290 millions de dollars a relancé depuis quelques jours les débats sur l’usage du Glyphosate par les agriculteurs. Si la dangerosité du produit était une théorie émise depuis des années, elle vient d’être confirmée il y’a quelques jours par la justice américaine qui a reconnu le géant de la biotechnologie coupable d’avoir dissimulé certaines informations sur son produit Roundup. Celui-ci serait à l’origine d’un cancer dont souffre un américain depuis plusieurs années, un verdict que le géant américain conteste. La société américaine a annoncé après le verdict qu’elle comptait faire appel de cette décision selon laquelle l’un de ses herbicides vendu sur le marché serait cancérigène.
Le géant américain Monsanto a condamné vendredi dernier par le Tribunal de San Francisco à payer une amende record pour avoir dissimulé certaines informations sur la dangerosité d’un de ses herbicides. Cette sentence intervient après le renouvellement en Europe du Glyphosate pour cinq ans. Dewayne Johnson, jardinier américain de 46 ans, s’est vu diagnostiqué un cancer désormais qui en est désormais à son stade final. Cet américain père de deux enfants avait pour habitude d’utiliser le Roundup, l’un des herbicides du géant américain de l’agrochimie, pour son jardinage. Le plaignant souffre d’un lymphome non-hodgkinien qui lui a été diagnostiqué il y’a environ deux ans. Selon les médecins qui s’occupent de son cas, le jardinier américain est voué à une mort certaine après avoir utilisé le Roundup comme vaporisateur pendant plusieurs années. La justice américaine a donc condamné Monsanto pour avoir caché des informations sur la dangerosité de son herbicide et de sa version évoluée, à savoir le RangerPro. Ces deux produits auraient d’après la justice américaine, fortement contribué au cancer irréversible dont souffre Dewayne Johnson, un jardinier américain de 46 ans. Ce dernier a engagé une bataille judiciaire contre le géant Monsanto pour l’avoir sciemment exposé à ce lymphome non-hodgkinien en dissimulant des informations sur ses produits Roundup et le RangerPro. Le plaignant réclamait durant le procès des dommages et intérêts estimés à 400 millions de dollars. Mais selon le verdict tombé vendredi dernier, le géant américain connu mondialement pour son usage du Glyphosate ne sera condamné qu’à une amende totale d’environ 290 millions de dollars. En réaction à cette décision d’un Juge de San Fransisco, Monsanto a annoncé qu’il comptait faire appel de cette condamnation.
Monsanto, indésirable en Afrique et en Europe ?
Le géant de l’agrochimie a il y’a quelques années de cela perdu un énorme marché au Burkina Faso qui avait adopté le transgénique dans la culture de son coton. Mais au bout de quelques années, la mauvaise qualité des fibres de cotons a poussé les agriculteurs et le gouvernement burkinabé à faire volte-face et à dire non au géant américain. Le débat sur l’usage du Glyphosate divise également en Europe. Si les eurodéputés se sont accordés sur une prolongation de cinq ans du pesticide, certains s’interrogent sur le respect de ce calendrier mis en place par l’UE. Rappelons que la firme Monsanto a été récemment rachetée par le géant allemand Bayer. En France, cette décision de condamnation du géant américain a été saluée par le ministre de la transition écologique. Dans une interview accordée au quotidien Libération, Nicolas Hulot a livré ses impressions sur ce bras de fer qui opposait Monsanto au jardinier américain de 46 ans souffrant d’un non-hodgkinien « C’est le début de la fin de l’arrogance, de la suffisance de ce couple maudit Monsanto-Bayer. Cette décision confirme ce que de nombreux lanceurs d’alerte ont dit depuis tant d’années sur la dangerosité du glyphosate. Elle ne pourra jamais réparer ce que ce jardinier américain a subi de manière irréversible…. N’oublions jamais que Monsanto a traîné au tribunal des fermiers américains qui cultivaient malgré eux des plantes brevetées par le groupe, simplement parce que le vent les avait disséminés dans leurs champs. ».