Fin de suspense au Mali ce jeudi avec l’annonce des résultats du second tour de la présidentielle. Sans surprise, le président sortant IBK a été déclaré grand vainqueur du scrutin ce 16 août par la commission électorale malienne. Ibrahim Boubacar Keïta récolte 67,17% des voix selon les chiffres révélés dans la matinée par le ministre de l’administration territoriale. Les résultats annoncés doivent par la suite être confirmés par la Cour Constitutionnelle d’ici quelques jours, le temps pour le chef de file de l’opposition de déposer d’éventuelles réclamations concernant les résultats du second tour dévoilés aujourd’hui par le ministre Mohamed Ag Erlaf.
Le président sortant IBK a été réélu ce jeudi lors du second tour de l’élection présidentielle 2018 qui s’est tenu au Mali. Dimanche dernier, les maliens s’étaient rendus aux urnes pour départager les deux principaux protagonistes du deuxième tour, le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta et son grand rival Soumaïla Cissé. Disposant d’une large avance au premier tour le 29 juillet dernier (environ 42% du suffrage exprimé, selon les résultats du premier tour), le président sortant a sans trop grande surprise, remporté l’élection présidentielle avec 67,17% des voix selon les chiffres révélés par le ministre de l’administration territoire ce jeudi sur les antennes nationales. Malheureux candidat lors de l’élection de 2013, Soumaïla Cissé n’incline à nouveau face à son grand rival en n’obtenant que 32,83% des voix lors du deuxième tour qui a eu lieu dimanche dernier. Si les partisans du camp présidentiel exultent déjà leur joie, cette victoire reste toutefois entachée par un faible taux de participation. Si au premier tour les résultats de la présidentielle indiquaient un taux de participation estimé à 42,06%, l’enthousiasme des maliens était moins grand pour la deuxième manche entre IBK et le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé. D’après les chiffres révélés ce jeudi par le ministre Mohamed Ag Erlaf, le taux de participation pour ce second tour s’établit à 34,54 %. L’une des raisons qui pourrait expliquer ce faible taux de participation est le non déroulement du vote dans certains bureaux de vote pris pour cible par des groupes armés. Les résultats du second tour ont été transmis à la Cour Constitutionnelle qui statuera sur la validation de la victoire du président sortant dans les prochains jours. Quant à son grand rival qui s’incline pour la deuxième fois consécutivement, il dispose de quelques jour introduire un recours auprès de la Cour Constitutionnelle afin de contester les résultats dévoilés ce jeudi.
Les principaux défis qui attendent IBK pour son deuxième mandat
Au-delà des nombreux chantiers économiques qui attendent le président sortant, la réunification du territoire malien sera parmi les grandes priorités d’IBK. Malgré des avancées réalisées lors de son premier quinquennat, une partie du territoire reste toujours sous emprises des groupes rebelles. Pour freiner cette montée de la rébellion, le nouveau président fonde de nombreux espoirs sur la force du G5 au Sahel, une force mixte qui n’est toujours pas opérationnelle à 100%, environ un an après sa mise en place. L’un des énormes chantiers du nouveau président sera aussi la relance du projet de réforme de la Constitution malienne. Censé être adopté l’année dernière, Ibrahim Boubacar Keïta a dû renoncer à ce projet de révision constitutionnelle, face aux pressions de l’opposition qui le soupçonnaient de mettre en place une constitution sur mesure. Mais selon le camp présidentiel, cette révision constitutionnelle constituerait plutôt une avancée énorme dans le processus de paix au Mali.