La Cour Constitutionnelle malienne vient d’enteriner la victoire d’Ibrahim Boubacar Keïta, le président sortant du Mali candidat à sa propre succession. Dans une déclaration lue en cours de matinée ce lundi, Manassa Danioko, présidente de la plus haute institution du pays, a déclaré élu le candidat IBK avec 67,16% des voix à l’issue du second tour de la présidentielle malienne qui l’avait opposé au chef de file de l’opposition, le malheureux candidat de l’URD Soumaïla Cissé. Ce dernier avait introduit un recours auprès de la Haute institution du pays pour dénoncer les résultats du scrutin, un recours qui sera malheureusement rejetée ce lundi comme l’a annoncé la présidente de l’institution juridique.
La présidentielle au Mali se classe parmi les thématiques qui dominaient l’actualité africaine ces derniers jours. Ce lundi 20 août, les résultats de l’élection malienne ont été validés par la Cour Constitutionnelle à la grande déception de l’opposant Soumaïla Cissé qui rejetait les chiffres communiqués par le ministre de l’administration territoriale il y’a quelques jours. Au cours d’une récente conférence de presse, le chef de file de l’opposition malienne avait même déclaré avoir ‘‘gagné cette élection avec 51,75%, le président sortant a eu 48,25%.’’Mais l’administration territoire a déclaré vainqueur jeudi dernier le président sortant avec 67,16% des suffrages, créditant son rival Soumaïla Cissé de 32,84% des suffrages exprimés. Sur les antennes nationales, la présidente de la Cour Constitutionnelle a mis fin au suspense en entérinant la victoire du président sortant IBK qui se présentait pour un second mandat à la tête du Mali. Mais au cours de sa lecture du verdict final du scrutin, la présidente de la Cour Constitutionnelle a retranché un peu plus de 500 voix au président sortant réélu il y’a quelques jours, ce qui ne changera hélas rien au résultat de la présidentielle au Mali dont le premier tour s’est tenu dimanche le 29 juillet dernier. Dans son communiqué ce lundi sur la chaîne nationale, Manassa Danioko, présidente de la Cour Constitutionnelle malienne, a aussi annoncé le retrait de 216 voix dans le score réalisé par Soumaïla Cissé. Les résultats de l’élection étant désormais validé par la plus Haute Juridiction du pays, la prochaine étape sera donc la cérémonie d’investiture du président sortant pour son deuxième mandat à la tête du pays. La cérémonie aura officiellement lieu dans un peu plus de deux semaines, le mardi 4 septembre prochain pour être plus précis. Concernant la régularité du scrutin présidentiel au Mali, les observateurs de l’Union Européenne déployés sur le terrain « n’ont pas observé de fraudes mais des problèmes d’irrégularités procédurales », a l’évidence aucun incident de nature à altérer véritablement les résultats du second tour de l’élection malienne.
Quel recours pour Soumaïla Cissé ?
L’opposant historique malien va-t-il se plier au verdict de la Cour Constitutionnelle comme en 2013 ? Pour ce deuxième rendez-vous du destin face au président sortant, le chef de file de l’opposition avait non seulement dénoncé les résultats, mais affirmer haut et fort qu’il était le vainqueur du deuxième tour de la présidentielle qui s’est tenue le 12 aout dernier sur l’ensemble du territoire malien. Mais comme en 2013, le chef de file de l’opposition se voit débouter par la Cour Constitutionnelle, en dépit des situations de fraudes qu’il avait dénoncé dans certaines régions qui lui étaient favorables. Pour l’heure, l’opposant malien n’a laissé aucune consigne à ses partisans après la validation des résultats de l’élection ce lundi par la plus Haute Juridiction du pays. Rappelons que l’opposant avait annoncé des marches pacifiques pour décrier les fraudes constatées par son camp dans ce scrutin.