Des ressortissants ivoiriens vivants à l’étranger, plus précisément en Tunisie, ont été pris à parti par des jeunes tunisiens sans la moindre raison. Parmi les victimes, une femme enceinte lapidée sans aucun motif par des tunisiens dans le quartier de Najmata où elle réside avec son époux. Ce dernier, venu en aide à sa femme, n’a pas été épargné par les jets de pierre, tout comme certains aventuriers ivoiriens qui habitaient dans cette périphérie de Tunis la capitale.
Après l’agression des ivoiriennes au Maroc, c’est au tour des ivoiriens vivant en Tunisie de subir le même sort. Si au Maroc l’agression était une affaire qui opposait les communautés ivoirienne et camerounaise, cette fois ce sont des tunisiens qui ont injustement attaqués des ressortissants de Côte d’Ivoire partis en aventure à la recherche d’un mieux-être. Les faits se déroulent dans le quartier de Najmata dans la capitale tunisienne. Parmi les victimes, une ivoirienne enceinte qui, malgré sa grossesse, n’a pas été épargné par les jets de pierres de ces jeunes agresseurs dans le quartier. Dans son témoignage, la victime explique qu’elle a d’abord subi quelques injures de la part de ses agresseurs, sans pourtant qu’elle les réponde. C’est donc face à l’indifférence de la victime que ces jeunes tunisiens décident de se faire entendre d’une autre manière, à savoir en lapidant la femme enceinte. Il aura fallu l’intervention d’un tunisien pour que ses agresseurs cessent de lui. La victime informe donc son mari de la situation qui prévaut dans le quartier. Ce dernier décide donc de rentrer pour venir voir l’état de sa femme. Mais tout comme sa femme, il sera pris à partie injustement par ses jeunes tunisiens. Quelques heures plus tard, les agresseurs quadrillent le quartier de Najmata où réside une forte communauté ivoirienne et africaine. Les résidents qui tentaient de rejoindre leur domicile ont été agressés par ces bandes d’agresseurs selon la victime qui nous rapporte les faits. Informé de la situation sécuritaire qui prévaut dans le quartier, l’association des ivoiriens actifs en Tunisie, avec à sa tête son président Etien Henri Michel, s’est rendue au poste de police le plus proche pour signaler les cas d’agression dont étaient victimes la communauté ivoirienne vivant en Tunisie, plus précisément dans le quartier de Najmata. La police tunisienne dépêche donc des cargos dans le quartier pour rétablir l’ordre. Les blessés seront par la suite conduits à l’hôpital pour une prise en charge. En ce qui concerne la femme enceinte, pour l’instant aucun danger pour sa grossesse, même si physiquement elle présente encore les séquelles de cette agression inexpliquée. A en croire le président de l’association des ivoiriens actifs en Tunisie, les victimes ont toutes porté plainte, ce qui devrait donner lieu à une enquête pour que les coupables de ces agressions soient traduits et sanctionnés selon les textes en vigueur.
Appel au calme lancé aux ivoiriens
Après avoir visionné les images et écouté le témoignage des victimes, les internautes ivoiriens ont vivement dénoncé cette barbarie dont étaient victimes leurs frères en Tunisie. Ces actes qualifiés de racisme par certains pourraient-ils avoir des répercussions sur les relations franco-ivoiriennes ? Pour l’heure, d’un côté comme de l’autre, aucune réaction officielles des autorités. Révoltés par le sort subi par leurs compatriotes, certains ivoiriens envisageaient de répondre de la même manière à ces agressions commises injustement sur leurs frères vivant dans le quartier de Najmata. Le président de l’association des ivoiriens actifs en Tunisie, Etien Henri Michel, a donc lancé un appel au calme et laisser la justice suivre son cours afin que les coupables répondent de leurs actes.