Le journaliste répondant au nom de Ouattara Gaoussou, exerçant pour le compte Journal Le Patriote, quotidien proche du pouvoir en place, a été auditionné à la gendarmerie à la suite d’une plainte déposée contre lui par un haut responsable de la fédération ivoirienne de football. L’objet de la convocation de l’homme de presse fait suite à certaines informations qu’il aurait partagées sur Facebook concernant des biens immobiliers qui appartiendraient au numéro 1 de la FIF, Sidy Diallo et son adjoint Sory Diabaté.
Après cinq heures d’audition, le journaliste du Patriote Ouattara Gaoussou a finalement été libéré dans l’affaire qui l’opposait à la FIF, la fédération ivoirienne de football. L’homme de presse avait été convoqué à la gendarmerie après une plainte déposée par l’instance du football ivoirien, une plainte qui d’après lui aurait été déposée par Sory Diabaté, le numéro de la fédération ivoirienne de football. le Vice-président de la FIF aurait saisi la brigade de gendarmerie pour plainte après des informations ‘‘infondées’’ divulguée par le journaliste sur les réseaux sociaux. Ouattara Gaoussou avait été convoqué à la brigade de gendarmerie du Plateau pour avoir divulgué et relayé depuis sa page Facebook le contenu d’un article de la presse qui attribuait certains domaines immobilier au président de la fédération ivoirienne de football et son numéro 2. En réaction donc à cette information qualifiée de mensongère par les responsables de FIF, une plainte a donc été déposée contre le journaliste. Après cinq heures d’audition, le journaliste a été finalement relâché à la grande satisfaction de ses confrères qui se sont massivement déplacés pour le soutenir, en l’occurrence l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire UNJCI. Mais Ouattara Gaoussou doit néanmoins se tenir à la ‘‘disposition de la justice’’ pour la suite de cette affaire qui l’oppose à la fédération ivoirienne de football.
La FIF, une fédération en crise depuis 10 mois
S’il règne une accalmie depuis quelques jours entre la fédération ivoirienne et les acteurs du ballon rond, la guerre qui oppose la FIF à ses détracteurs est loin d’être un chapitre clos. Tout commence en novembre dernier, lorsque les éléphants de Côte d’Ivoire jouent leur ticket pour le mondial 2018 face au Maroc à domicile. A la surprise générale, les ivoiriens seront battus par les marocains et se verront ainsi privés d’une participation à la coupe du monde de football en Russie. Cette élimination déclenchera une vague de colère noire chez les supporters mais aussi chez certains acteurs du foot ivoirien. Pour apaiser la situation, Sidy Diallo procède au limogeage de Marc Wilmots, l’entraîneur belge des éléphants, après seulement six mois passés aux commandes de la sélection ivoirienne. Mais le limogeage du tacticien belge n’apaisera pas la situation comme l’avait prévu la fédération ivoirienne de football. Un groupement de présidents de clubs et associations de football a tenté de démettre le numéro 1 du football ivoirien en essayant de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire. Mais cette AG ne verra finalement pas le jour, après quelques observations de la requête par le Comité exécutif de la fédération ivoirienne de football. L’ex-footballeur international Salomon Kalou prendra même parti dans ce bras de fer entre la FIF et les présidents de clubs, une prise de position qui lui coutera son poste de consultant à Canal + pour la ligue 1 ivoirienne. Pour résoudre la crise à la FIF, la FIFA a même lancé une médiation qui a conduit à une table ronde à Zurich entre les acteurs du ballon rond ivoirien. Malgré la tempête, Sidy Diallo tend irrémédiablement vers l’achèvement de son second mandat qui expire en février 2020.