CAN 2019 : la CAF va bientôt décider du sort du Cameroun

Kohan Kioshiko

Le Cameroun sera-t-il prêt à temps pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019 ? Malgré l’optimisme des autorités camerounaises, la réalité sur le terrain laisse la Confédération Africaine de Football plutôt pessimiste. Selon le chronogramme prévu, les infrastructures devant accueillir la prochaine CAN devraient être livrées au plus tard en décembre. Mais à quelques mois du délai fixé par le comité exécutif de la CAF, le futur hôte de la compétition africaine de football accuse un énorme retard. Pis, un incident s’est récemment produit dans la ville de Garoua. L’un des hôtels construits pour la circonstance a récemment cédé sous le poids d’un test effectué. Aujourd’hui, le président de la CAF ne cache plus son pessimisme quant à la capacité des autorités camerounaises à respecter le chronogramme en livrant les infrastructures aux délais indiqués. Le comité exécutif de la Confédération africaine de football a donc décidé d’ici fin septembre pour se pencher à nouveau sur le sort du Cameroun désigné comme pays hôte de la compétition sous l’ère Hayatou.

Constatant de nombreux retards dans la livraison des infrastructures, la CAF a décidé de réexaminer le dossier du Cameroun initialement désigné comme pays hôte de la CAN 2019. Alors que les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations battent leur plein, la Confédération africaine de football accentue la pression sur le futur organisateur de la compétition, pour une livraison des stades et hôtels aux dates prévues dans le calendrier de la CAF. Dans une récente interview, le malgache Ahmad Ahmad, successeur du camerounais Issa Hayatou à la tête de la Confédération Africaine de Football, a une nouvelle fois fait montre de son pessimisme sur la capacité du Cameroun à honorer le chronogramme fixé : «Je ne suis pas sûr que le Cameroun soit prêt pour accueillir la compétition. Il y a beaucoup de choses qui sont toujours en attente, et il ne reste plus beaucoup de temps ». Selon le calendrier établi, la date de livraison des stades et autres infrastructures dédiées à la CAN 2019 est prévue pour le 26 décembre prochain. Les visites de terrains effectuées par les délégations de la CAF ont démontré que le pays hôte accuse un énorme retard, même le géopoliticien du sport Jean-Baptiste Guégan a récemment tenté de dédramatiser la situation : «Toute la médiatisation autour des difficultés du Cameroun, c’est aussi une manière pour la CAF de mettre la pression sur le pays hôte. Ce n’est pas sans rappeler ce qui s’est passé lors de la dernière Coupe du Monde, quand les experts de la FIFA ont constaté, à trois mois de la compétition, que le stade de Samara n’était toujours pas prêt. Peu après le point de presse, le Gouvernement russe a fait ce qu’il fallait. Un mois avant la coupe du Monde, tout était bon», expliquait-il entre les colonnes de Sputnik.

Le Maroc, plan B après le Cameroun ?

En plus des retards accusés par le Cameroun, un incident est survenu dans la journée du mardi un site de construction dans la ville de Garoua : « «Le coffrage prévu pour recevoir un segment de la dalle du premier étage de l’hôtel de 70 chambres s’est affaissé peu avant le coulage du béton. C’était pendant les tests de résistance de l’échafaudage.», expliquait l’un des responsables du chantier. Toutes ces raisons poussent donc la CAF à réexaminer le dossier camerounais. Le comité exécutif de l’organisation se réunira fin septembre pour statuer sur le sort du Cameroun. Dans l’éventualité d’un retrait de l’organisation au Cameroun, certaines rumeurs évoquent le Maroc comme plan B de la CAF.

Partagez cet article