La commission électorale congolaise a dévoilé la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 23 décembre prochain. Débouté par la CENI et par la Cour Constitutionnelle, l’opposant Jean-Pierre Bemba n’ira pas à ce scrutin présidentiel, malgré un retour en grande pompe sur la scène politique. Un autre favori qui ne sera pas dans ce scrutin, l’homme d’affaires Moïse Katumbi. Poursuivi par la justice congolaise, l’opposant politique s’est depuis deux ans exilé en Europe. A la faveur de la présidentielle en RDC, Moïse Katumbi a tenté un retour au pays, mais sans succès. Malgré l’absence des deux principaux favoris dans ce scrutin, le dauphin du président sortant aura aussi face à lui deux poids lourds de l’opposition, le fils de feu Etienne Tshisekedi, mais aussi l’ancien président de l’Assemblée Nationale congolaise, Vital Kamerhe.
Pour l’élection présidentielle du 23 décembre 2018 en RDC, seulement 12 candidatures ont été retenues par la CENI. Soupçonné de préparer une troisième candidature, Joseph Kabila a finalement présenté le dauphin de son parti pour ce scrutin, mettant fin aux éventuelles rumeurs sur sa probable candidature. L’opposant politique Jean-Pierre Bemba, de retour au pays après avoir passé des années entre les murs de la CPI, a été exclu de la liste officielle des douze candidats en lice pour l’élection en RDC. Comme motif de son exclusion, son jugement en cours à la CPI pour subornation de témoin. S’il a été acquitté par la Cour Pénale Internationale des charges de crimes de guerre, l’ancien Vice-président congolais est toujours poursuivi par l’instance de justice internationale dans l’affaire de subornation de témoins. Au regard de cette situation, la CENI a donc décidé d’exclure l’opposant politique de la liste officielle des candidats retenus. Malgré un recours déposé à la Cour Constitutionnelle, Jean-Pierre Bemba verra sa candidature être rejetée par la plus haute instance juridictionnelle de la RDC. Un autre opposant politique qui ne verra pas ce scrutin, l’ancien allié de Joseph Kabila. L’homme d’affaires Moïse Katumbi qui a officiellement pris ses distances avec l’actuel régime congolais s’est retrouvé en exil ces deux dernières années, suite à des poursuites judiciaires lancées contre lui dans son pays. A l’approche du scrutin, il avait tenté un retour en RDC, mais sans succès. Après la parution de la liste officielle des candidats par le CENI, l’élection en RDC se joue actuellement entre trois personnalités, à savoir le dauphin du camp présidentiel qui est le ministre Emmanuel Ramazani Shadary, Félix Tshisekedi le chef de file de l’UDPS, puis l’ancien président de l’Assemblée Nationale Vital Kamerhe. Le premier tour de l’élection présidentielle en RDC est prévu pour le 23 décembre prochain selon le chronogramme établi par la CENI.
Une opposition unie face au dauphin de Kabila ?
Les opposants politiques congolais ont récemment tenu une réunion en Belgique, une réunion centrée sur l’enjeu de la présidentielle congolaise. Si le départ de Kabila et de son régime est le leitmotiv de l’opposition en RDC, l’éventualité d’une union entre tous les opposants du pays pour barrer la route au dauphin de Kabila n’est pas encore l’ordre du jour. Exclu de la présidentielle, Jean-Pierre Bemba n’est pourtant pas hostile à cette idée de fusion au sein de l’opposition : « si l’opposition s’unit derrière un candidat, alors oui, je pourrai faire abstraction de ma personne. Je soutiendrai quelqu’un et je le ferai gagner », a révélé l’ancien Vice-président. Reste à savoir si les ténors de l’opposition congolaise réussiront à s’entendre sur une stratégie commune face au régime de Joseph Kabila en poste depuis la mort de son père en janvier 2001.