Plus de 200 gendarmes ont été mobilisés dans la nuit du lundi à mardi pour la première étape de la reconstitution des faits dans l’affaire Maëlys. Le meurtrier de la fillette était également sur les lieux pour cette première confrontation de sa version des faits avec les preuves scientifiques. Après un premier arrêt au lieu de la disparition de la fillette, à savoir Pont-de-Beauvoisin, les gendarmes ont marqué un arrêt à proximité d’un supermarché U situé entre la Savoie et l’Isère. Mais les caméras des journalistes n’ont eu aucune prise de vue sur ce qui se passait exactement à cet endroit, les enquêteurs ayant pris soin de masquer leur vue avec un immense drap. La dernière étape de la reconstitution, le cortège a marqué un arrêt dans le massif de la Chartreuse, lieu où les restes de la fillette avaient été découverts suite aux aveux de l’ancien militaire de 35 ans.
L’affaire Maëlys est entrée dans une nouvelle phase avec la procédure de reconstitution des faits. Si les résultats de cette procédure ne sont connus que partiellement, ils ont tout de même permis aux enquêteurs d’en apprendre d’avantage sur la triste soirée durant laquelle la fillette de neuf ans a été tuée par Nordahl Lelandais, un ancien militaire radié des rangs de l’armée pour indiscipline. Pour cette reconstitution des faits qui s’est déroulée en présence des parents de la victime et des juges d’instruction, ce sont 200 gendarmes qui ont été mobilisés dans la nuit du lundi à mardi, entre 20h et 3h du matin. Les enquêteurs sont donc repartis là ou tout avait commencé, à savoir à Pont-de-Beauvoisin sur le parking de la salle de mariage.A cet endroit, un gendarme était même à bord de la voiture du meurtrier de Maëlys, pour la reconstitution des faits selon les propos de l’ancien militaire. Mais le cortège a marqué un arrêt pour le moins mystérieux aux alentours d’un supermarché U, pour une durée d’environ 45 minutes. Impossible de savoir ce qui se passait puisque les gendarmes ont déroulé des draps blancs pour masquer la vue aux journalistes. Mais à en croire une source proche du dossier citée par le Dauphiné, « le quartier du centre commercial de Pont-de-Beauvoisin Savoie serait un secteur clé de l’affaire. Le convoi est resté un très long moment immobilisé, où les juges et les protagonistes sont descendus des véhicules. Il pourrait s’agir du lieu du meurtre. ». Interrogé par France Info, l’ancien directeur de la Police Judiciaire de Versailles n’exclut pas la possibilité selon laquelle « ce quatrième lieu est peut-être la scène du crime ». En attendant les résultats définitifs de la reconstitution de la triste soirée de la mort de Maëlys, la découverte de nouveau lieu pourrait changer la donne et remettre en cause la thèse de mort accidentelle avancée par Nordahl Lelandais.
Confusion autour des circonstances de la mort de Maëlys
Malgré sa mise en examen, Nordahl Lelandais avait toujours clamé son innocence, jusqu’à ce que des traces de sang appartenant à la fillette soient découvertes dans le coffre de sa voiture. Accablé par cette preuve matérielle irréfutable, l’ancien militaire est passé aux aveux en février dernier. Mais l’ancien militaire a expliqué au cours de son audition qu’il s’agissait d’une mort accidentelle, une thèse que les preuves matérielles n’arrivent pour l’instant pas à corroborer. L’autopsie des restes de la fillette a par exemple révélé qu’elle avait des lésions au niveau du crâne et la mâchoire brisée, alors que l’ancien militaire révèle que la fillette serait morte suite à une violente gifle qu’elle aurait reçu. Avec la découverte de ce nouveau lieu, il est clair que l’affaire Maëlys nous cache encore de nombreux secrets.