Le président français Emmanuel Macron était aux Antilles ce week-end dans le cadre d’une visite d’Etat. Si le séjour s’est déroulé sans incident majeur, le selfie du président français avec deux jeunes antillais a suscité une grosse polémique au sein de la classe politique française. Avant de regagner la France, Macron a posé avec deux jeunes en selfie dont l’un d’eux n’a pas pu s’empêcher de faire un doigt d’honneur. La photo postée sur Instagram a suscité de nombreuses réactions de condamnations. Parmi les réactions les plus fermes, celle de Marine Le Pen, la présidente du Front National. A son tour, Macron a essayé de dédramatiser le geste de l’un des deux jeunes qui souhaitait poser avec lui à la fin de sa visite sur le sol antillais.
La visite de Macron aux Antilles s’est déroulée sans encombre, jusqu’à ce que naisse la polémique autour du doigt d’honneur d’un jeune antillais pendant un selfie avec le président français. Après le volet politique de ce déplacement du chef d’état, le locataire de l’Elysée a bien voulu poser avec deux jeunes antillais dont l’un en torse nu. Mais pendant cette photo souvenir, l’un des deux jeunes antillais n’a pu s’empêcher de faire un doigt d’honneur sur la pose, un geste qui a suscité de nombreuses réactions en France au sein de la classe politique. La candidate du Front National Marine Le Pen n’a pas caché son indignation après la publication sur Instagram du selfie sujet à controverse : «On ne trouve même plus de mots pour exprimer notre indignation. La France ne mérite certainement pas cela. C’est impardonnable». Mais la présidente du FN a très vite été recadrée par Marlène Schiappa suite à son commentaire sur le doigt d’honneur fait par l’un des jeunes antillais ayant posé en selfie avec Emmanuel Macron : «Ce qui la (Le Pen, ndlr) choque, ce n’est pas que le président pose à côté d’un jeune. Ce qui la choque c’est la couleur de peau de ce jeune, soyons très clair. A chaque fois que le président pose avec des personnes qui sont de couleur noire, Marine Le Pen s’offusque», a martelé la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité femmes-hommes. Le président français a lui aussi réagi à la polémique suscitée par le doigt d’honneur du jeune antillais durant sa visite dans ce pays. Le chef d’Etat a tenté de dédramatiser le geste du jeune antillais, sans pour autant s’empêcher de dénoncer brièvement cette attitude juvénile : «ce qui fait que je me suis battu pour être élu face à Marine Le Pen et que je suis là aujourd’hui, c’est parce que j’aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises, parce que bien souvent, parce que c’est un enfant de la République, il n’a pas choisi l’endroit où il est né, et il n’a pas eu la chance de ne pas en faire».
L’un des jeunes antillais s’explique sur le doigt d’honneur
Le quotidien Le Parisien a essayé de contacter l’un des deux jeunes qui avait posé avec Macron durant sa visite aux Antilles. Le Journal est parvenu à joindre le dénommé Réaulf Flemming, cousin du jeune antillais qui avait fait le doigt d’honneur. Réaulf était par ailleurs aux côtés de son cousin et du président pendant le selfie qui suscite la controverse. A en croire ce dernier, son cousin, du nom de Dimitri n’avait aucunement l’intention d’offusquer Macron avec son geste sur la photo : « Le doigt d’honneur, je sais que ce n’est pas bon, mais ce n’était pas du tout contre le président. Sur le moment, il a juste fait ça pour le style. Il a fait ça envers les gars qui ne veulent pas qu’on avance dans la vie… Pour les gars qui n’aiment pas nous voir avec le président. », lisons-nous entre les colonnes du Parisien.