Municipales 2018 Koumassi : Cissé Bacongo répond au « braquage électoral »

Kohan Kioshiko

Le maire sortant N’Dohi Yapi Raymond n’a toujours pas digéré sa défaite lors des élections municipales qui ont eu lieu le samedi 13 octobre dernier sur toute l’étendue du territoire nationale. Le maire sortant issu du PDCI a été battu par le candidat RHDP, l’ancien ministre Cissé Ibrahim Bacongo dans un scrutin où chaque candidat croyait en sa victoire jusqu’à l’annonce de la CEI. Au lendemain de la victoire du candidat RHDP, le maire sortant a accordé de nombreuses interviews à la presse pour dénoncer selon lui des délits de fraude de son adversaire pendant l’élection le 13 octobre dernier. S’il s’était gardé de répondre jusque-là, le nouveau maire RHDP de la commune de Koumassi a finalement répondu à son adversaire lors d’une conférence de presse accordée aux hommes de médias. Violences pendant la campagne, bourrage d’urnes, la réponse du nouveau aux accusations de fraude a été tout sauf amicale.

Le maire sortant N’Dohi Yapi Raymond fait-il parti des mauvais perdants de ces municipales 2018 en Côte d’Ivoire ? C’est en tout cas l’avis soutenu dans le camp du nouveau maire élu de la commune de Koumassi. Après 18 années passées à la tête de la commune, le maire sortant N’Dohi Yapi Raymond, candidat PDCI RDA, a été battu pendant les élections locales du 13 octobre dernier en Côte d’Ivoire. Après l’annonce des résultats par la commission électorale, le maire sortant a donné une interview à la presse, un entretien au cours duquel il a dénoncé le braquage électoral dont il a été victime dans la commune qu’il dirigeait depuis près de 20 ans : « A Koumassi, ce qui s’est passé est extrêmement grave pour que nous rendions compte à l’opinion nationale et internationale. C’est ce qui a motivé notre présence ici à l’ambassade des Etats Unis. Nous avons été reçus, nous avons échangé, nous avons eu des interlocuteurs préoccupés par la situation en Côte d’Ivoire. Je ne suis pas pour la violence sinon j’aurais pu, à l’image d’autres communes, déverser les militants dans la rue avec les conséquences qu’on connaît. Mais nous utilisons les voies de recours habituelles et nous allons continuer la démarche. Nous allons prendre attache, dans les heures qui suivent, avec la direction de notre parti pour lui transmettre les dossiers que nous avons pu réunir pour saisir les instances judiciaires». Le maire sortant a même demandé au cours de son interview une reprise du scrutin dans la commune de Koumassi, car selon lui la vérité des urnes aurait été altérée par son adversaire : « Je ne réclame pas la victoire, je réclame la reprise des élections. Je suis un homme de paix. Je réclame qu’on reprenne les élections, qu’on les organise dans de meilleures conditions». Face à ces nombreuses accusations, le nouveau maire élu n’a pas mis du temps à répondre à son adversaire aux municipales.

Bacongo dénonce une réaction puérile du maire sortant

Contrairement à l’avis formulé par N’Dohi Yapi Raymond, les élections locales du 13 octobre dernier se sont déroulées dans de bonnes conditions dans la commune de Koumassi. Pourtant, le maire sortant a dénoncé dans son interview de nombreux actes de violences dont l’attaque de son QG par des militants du camp adverse, selon ses dires. La réaction du maire nouvellement élu n’a pas tardé : « J’ai été un peu surpris de tout ce que j’ai entendu et lu. J’ai trouvé tout cela puéril. Je n’accepte pas le mépris souverain vis-à-vis de la population de Koumassi. Je ne porte pas de jugement sur sa gestion, nous sommes tous jugés mais, c’est un mépris à notre égard, c’est dire que nous n’avons pas une capacité, rien de comparable par rapport à lui, aucune vision pour diriger Koumassi », a soutenu Cissé Bacongo.

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