Attaque terroriste de Bassam : 10 ans d’emprisonnement pour deux militaires ivoiriens

Kan Frédéric

Dans le cadre de l’enquête sur l’attaque terroriste qui a secoué la ville historique de Grand Bassam, la justice ivoirienne vient de condamner à 10 ans d’emprisonnement ferme deux militaires ivoiriens. Les sergents Brice Touré et Coulibaly Zanga Zoumana de la garde Républicaine avaient été arrêtés le 13 juillet dernier pour possibles liens avec les auteurs de l’attentat du 13 mars en Côte d’Ivoire. Le tribunal militaire qui a rendu son verdict le jeudi 4 août a reconnu les 2 prévenus coupables de ‘‘violation de consignes’’ et ‘‘association de malfaiteurs’’.

2 soldats de l’armée ivoirienne jugés pour liens avec des terroristes

L’attaque terroriste perpétrée dans la cité balnéaire de Grand Bassam le 13 mars dernier continue toujours de faire parler de lui avec son lot de révélations. Dans la journée du 13 juillet 2016, le commandant Ange Kessi, commissaire du gouvernement avait annoncé l’arrestation de 2 militaires ivoiriens suspectés de lien avec les auteurs de l’attentat. Un peu plus de trois semaines après la mise aux arrêts des deux soldats ivoiriens, la justice ivoirienne vient de trancher. Le jeudi 4 août, à la demande du commissaire du gouvernement, le tribunal militaire a requis 10 ans d’emprisonnement ferme pour les sergents Zanga Zoumana Coulibaly et Brice Touré, tous deux membres de la garde Républicaine de Côte d’Ivoire.

Les accusations qui pèsent sur les deux militaires ivoiriens

La justice militaire ivoirienne a condamné ces 2 soldats appartenant au régiment de la garde Républicaine pour ‘‘violation de consignes’’ et ‘‘association de malfaiteurs’’. Leur implication dans l’attaque terroriste du 13 mars dernier à Grand Bassam n’a pas directement prouvé mais ils ont été reconnus coupables d’avoir eu des échanges à plusieurs reprises avec les djihadistes avant que ces derniers n’attaquent la cité balnéaire. Ils ont commis la maladresse de ne pas avoir informé leur hiérarchie, un acte que le commissaire du gouvernement a qualifié de ‘‘grave erreur’’ lors de la conférence de presse du 13 juillet 2016. Selon Ange Kessi, l’attentat de la cité balnéaire aurait pu être évité si les deux militaires ivoiriens étaient passés aux aveux un peu plus tôt.

Deux accusés non complices de l’attaque terroriste de Bassam

Contrairement aux quelques 80 personnes qui ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur le premier attentat perpétré en Côte d’Ivoire, les deux militaires ivoiriens ne sont pas reconnus par la justice ivoirienne comme étant complices des djihadistes. Présenté devant les juges ce jeudi, l’un des accusés s’est défendu d’avoir la moindre implication de près ou de loin avec l’attaque du 13 mars : « Je n’ai (pas) collaboré avec un quelconque terroriste », expliquait le sergent Coulibaly lors de son audition au tribunal.

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