Fraude élections en Côte d’Ivoire : le PDCI engage des avocats français

by Kohan Kioshiko

Les élections locales s’invitent toujours à la une de l’actualité ivoirienne. Si le RHDP est sorti grand vainqueur des municipales et régionales 2018 en Côte d’Ivoire, le PDCI estime quant à lui avoir été victime de fraude durant le scrutin dans certaines localités. En plus des recours déposés, le Parti Démocratique a fait appel aux services de deux avocats français pour défendre sa cause. Me Emmanuel Marsigny qui représente également le théologien suisse Tariq Ramadan et son confrère Romain Dupeyre, ont débarqué depuis jeudi dans la capitale économique ivoirienne. Après un entretien avec le président Henri Konan Bédié, les deux commis ont donné une première conférence de presse sur l’objet de leur présence sur les terres ivoiriennes.

Le chapitre des élections municipales et régionales n’a toujours pas été refermé en Côte d’Ivoire. Si le scrutin s’est déroulé depuis le 13 octobre dernier, les résultats annoncés par la CEI sont loin d’avoir fait l’unanimité au sein de l’opposition. Allié du pouvoir en place ces sept dernières années, le PDCI s’est officiellement rangé dans l’opposition suite à des désaccords avec son allié du RDR autour du processus de mise en place du parti unifié. Pendant les élections locales, le PDCI avait dénoncé l’utilisation de l’usage de son logo par des cadres du parti qui avaient pris à contre-pied la décision de Bédié en rejoignant le Parti Unifié RHDP. A la proclamation des résultats des élections municipales et régionales, plusieurs candidats issus du parti d’Henri Konan Bédié ont indiqué avoir été victime de fraude. C’est le cas du maire sortant de la commune de Koumassi, Mr NDohi Yapi Raymond, qui était opposé au candidat RHDP Ibrahim Cissé Bacongo. Avant l’annonce des résultats, le maire sortant avait dénoncé dans la presse l’attaque de son QG de campagne, une attaque dont il avait imputé la responsabilité au RHDP. A l’annonce des résultats donnant vainqueur son rival Cissé Bacongo, le maire sortant de la commune de Koumassi avait dénoncé des fraudes massives qui auraient selon lui altéré le verdict des urnes dans ces élections municipales. A l’instar du maire de la commune de Koumassi, plusieurs candidats PDCI ont révélé après l’annonce des résultats avoir été victimes de fraude durant les élections locales du 13 octobre dernier. Pour faire la lumière sur ces prétendues cas de fraude, le Parti d’Henri Konan Bédié a fait appel à deux avocats français, Me Emmanuel Marsigny et son confrère Romain Dupeyre. Après un entretien avec le chef du parti, les deux avocats ont animé une conférence de presse. Un nouveau chapitre s’ouvre donc sur ces élections locales qui ont été émaillées de violences dans plusieurs localités, plus particulièrement à dans la localité de Lakota où une personne a été tuée dans ces violences.

Passe d’arme entre Ndohi Raymond et Cissé Bacongo

Si la CEI a déclaré vainqueur Cissé Bacongo lors des municipales de Koumassi, le maire sortant et candidat PDCI N’Dohi Yapi Raymond remet en cause la victoire de son rival en dénonçant des supposés cas de fraudes qui ont eu lieu durant le scrutin. Accusé d’avoir eu recours à la fraude, le nouveau maire élu n’a pas mis du temps à réagir aux attaques de son adversaire : «Je trouve les allégations de mon adversaire tout de même curieuses dans la mesure où l’élection municipale à Koumassi ne s’est pas déroulée in vitro. Elle s’est déroulée au vu et au su de tous, sur le terrain, en présence des forces de sécurité, des observateurs nationaux et internationaux, de la presse. Aucune de ces entités n’a observé des difficultés sur le déroulement du scrutin. Au surplus, les différentes Commissions électorales locales, toutes présidées par des personnalités désignées par le maire sortant, ont attesté de la régularité du scrutin qui s’est déroulé Koumassi, le 13 octobre 2018. Elles n’ont pas relevé quelque irrégularité que ce soit».

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